A la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui vient de s’achever à Bonn, un économiste indien Pavan Sukhdev a présenté les premiers résultats de son étude sur l’évaluation économique de l’érosion de la biodiversité. Un travail comparable a celui qui avait été mené en 2006 par l’économiste Nicholas Stern sur le changement climatique. Ce rapport intérimaire montre l’importance primordiale que revêtent les écosystèmes et la biodiversité et met en lumière les menaces qui pèsent sur le bien-être de l’humanité si rien n’est fait pour mettre un terme aux dégâts et aux pertes observées actuellement. Aujourd’hui, l’appauvrissement biologique coûterait 2000 milliards par an, soit 6% du produit national brut mondial. L’économiste doit encore travailler sur la seconde partie de son étude dans laquelle il se propose d’utiliser les connaissances acquises sur le fonctionnement des écosystèmes et sur les services qu’ils apportent pour concevoir les politiques et outils adéquats pour leur sauvegarde.