142 ONG militant pour la justice climatique publient aujourd’hui, lors des négociations des Nations unies sur le climat à Poznan, une déclaration commune refusant que la Banque mondiale intervienne dans la gestion des fonds climat internationaux (1). La Banque mondiale est en effet critiquée par les pays du Sud, antidémocratique, a un passif désastreux dans les énergies fossiles, et elle serait en outre juge et partie sur cette question. Pour les ONG, ce sont les Nations unies qui doivent gérer et contrôler les sommes que les pays riches doivent verser aux pays du Sud. La Banque mondiale cherche aujourd’hui à se positionner comme acteur majeur du contrôle des flux financiers liés à la lutte contre les changements climatiques. Les ONG rejettent vivement ce rôle, et demandent qu’il revienne aux Nations unies, et plus précisément à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Les ONG rejoignent en ce sens le groupe du G77 et de la Chine, qui représentent 133 pays en développement aux négociations de Poznan, et qui préfèrent que les fonds climat soient gérés sous l’égide de la CNUCC et non de la Banque mondiale.
(1) La déclaration est disponible sur cette page avec les ONG signataires.