Molécules de paracétamol, d’ibuprofène, anti-inflammatoires, antidépresseurs, résidus de pilules contraceptives sont présents dans les eaux de la Seine, la Gironde et la Loire. C’est ce que révèlent toutes les analyses effectuées sur les fleuves français touchés par la pollution médicamenteuse. En cause, les stations d’épuration qui n’arrivent pas à nettoyer les eaux usées chargées de toutes ces molécules. Des molécules qui proviennent des médicaments consommés qui passent dans les urines, des eaux usées des hôpitaux, des antibiotiques utilisés pour les animaux d’élevage ou encore des médicaments dont on se débarrasse dans les toilettes… Les conséquences sur l’environnement sont importantes car les molécules médicamenteuses seraient responsables, par exemple, de la féminisation des poissons. Or, avec le changement de sexe des poissons, leur fécondité se trouve modifiée ce qui pourrait rompre l’équilibre des communautés et jouer sur les stocks. Cette pollution serait aussi responsable de la résistance de certains microbes aux antibiotiques et d’autres retombées encore inconnues… |