« La France doit être leader » des énergies renouvelables, a proclamé Nicolas Sarkozy à l’ocasion de sa visite à l’Institut national de l’énergie solaire mardi 9 juin 2009. Un programme bien difficile à réaliser, car la France n’a pour l’instant aucune filière industrielle solide ni dans l’éolien, ni dans le solaire, où nos voisins européens - Espagne et Allemagne - sont bien loin devant, comme l’a récemment déploré le patron d’EDF Energies Nouvelles Paris Moratoglou, qui a mis les pieds dans le plat. Agir pour l’Environnement ne peut passer sous silence le bilan catastrophique du Chef de l’Etat en matière énergétique qui durant plus de deux ans aura eu pour seule ambition de vendre des réacteurs nucléaires à tout ce que compte la planète de dictateurs et chefs d’Etat autoritaires. Pire, la France a adopté formellement le principe d’un deuxième réacteur EPR voilà moins d’une semaine, alors même que son utilité énergétique est l’objet d’une vive controverse. A cet égard, une simple visite présidentielle ne saurait servir de solde de tout compte et faire oublier que Nicolas Sarkozy est avant tout et depuis longtemps un VRP du lobby nucléaire. Cette visite s’apparente, selon l’association, a une tentative maladroite de blanchiment écologique qui prêterait à sourire si elle ne servait à cacher une politique anti-écologique. Selon Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « le jour d’après ressemble énormément aux jours d’avant : beaucoup de mots qui cachent mal l’une des politiques écologiques les plus conservatrices que la France ait connue depuis plusieurs années ! »