La France reste en retard si on la compare à d’autres pays, comme le Japon qui a prévu d’installer des toits solaires sur ses quelque 36.000 écoles publiques élémentaires et primaires d’ici 2020. Le gouvernement prévoit pour cela des subventions de 650 à 980 millions de dollars, qui financeront 98% des coûts. Déjà 1200 écoles sont équipées, elles devraient dans un premier temps passer à 12.000 d’ici à 2012. Il s’agira en général de panneaux de 20 kW, de quoi éclairer une dizaine de classes. Quand toutes les écoles seront équipées, cela représentera autant de production électrique que la consommation de 200.000 foyers.
Le Japon envisage aussi d’équiper en solaire les gares, les aires d’autoroutes, etc, pour aider le pays à atteindre son objectif de 15% de réduction des émissions de CO2 par rapport à 2005. L’objectif officiel est de décupler les installations solaires pour atteindre 14GW en 2020, contre 1,4 GW actuellement, puis 53 GW en 2030. D’autres pays ont lancé des initiatives. L’Allemagne a mis en place l’an dernier un programme d’équipements solaires des écoles en permettant de louer leurs toits à des investisseurs privés. L’Australie, dans son National Solar Schools Program, accorde des subventions pour aider les établissements primaires et secondaires à adopter le solaire, et en Grande-Bretagne le Children’s plan prévoit de faire passer toutes les nouvelles écoles à zéro carbone pour 2016.
Pour l’instant, au niveau national, la France a seulement décidé lors du Grenelle de l’Environnement d’étendre aux bâtiments publics, donc aux écoles, le tarif subventionné de rachat de l’électricité solaire. Mais les initiatives se multiplient. L’Ile-de-France subventionne des toits solaires et des toits végétalisés sur des écoles et autres édifices publics ou privés. La région va accorder 525 000 euros de subventions pour des installations photovoltaïques sur l'école Jean Lurçat de l'ile Saint-Denis, sur l’ex-usine LU d’Athis-Mons, sur la cité Marcel Cachin de Romainville, surla médiathèque des Mureaux... Elle accordera presque le double (911 340 euros) pour aider à installer des toits végétalisés sur divers bâtiments, dont deux écoles maternelles et un bâtiment de 17 800 m2 du Parc des expositions de Villepinte.La région le Poitou-Charentes a prévu un budget de 8 millions d’euros pour équiper les bâtiments publics sous sa gestion, notamment des lycées, en panneaux photovoltaïques.