Départements, réveillez-vous ! | |
Pas d’action efficace pour le climat sans l’implication de tous, avec la plus grande proximité possible. Le Grenelle de l’environnement a confié des tâches aux départements. Jusqu’à présent, la réponse n’est pas fulgurante.
Patrick Jolivet est responsable recherche et développement à BMJ Ratings et Françoise Larpin est Associée au groupe KPMG
Selon l’étude sur le développement durable dans les départements que viennent de publier l’agence de notation extra-financière BMJ Ratings et le cabinet KPMG, les départements peinent encore, pour la plupart, à prendre la pleine mesure des enjeux climatiques. Si ces enjeux, globaux par nature, appellent un traitement aux niveaux national et international, des politiques locales exemplaires sont néanmoins possibles.
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’article 5 du projet de loi Grenelle 1 impose que d’ici 2010 soit réalisé un audit énergétique pour tous les bâtiments publics et établissements publics. L’article 7 du même projet de loi veut rendre obligatoire avant 2012, pour les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, l’élaboration de « plans climat-énergie territoriaux » en cohérence avec les documents d'urbanisme. A ce jour, si 42% des départements déclarent avoir mis en place un plan de maîtrise de l’énergie, seulement un sur cinq (26%) se sont engagés dans un Plan Climat Territorial proprement dit. Un peu plus du quart des départements (29%) contribuent au développement de filières d’énergies renouvelables, par le soutien aux filières et la sensibilisation de la population.
Seuls 33% des départements ont mis en place un Plan de Déplacement Administration pour leurs personnels, 56% d’entre eux déclarant ce projet à l’étude.
En terme d’optimisation énergétique dans les bâtiments publics, les départements font preuve d’une relative passivité : les premières actions qu’ils mènent concernent le suivi régulier des consommations et les travaux courants de réglages et d’isolation (90% de réponses chacune). Viennent ensuite des actions plus volontaristes, comme la réalisation de diagnostics de pertes énergétiques et de travaux de construction/réhabilitation de Haute Qualité Environnementale (66% chacune), ou la sensibilisation des personnels et usagers (62%). Seulement 28% des départements ont mis en place des outils de télégestion ou de télésurveillance des consommations.
Sur ce sujet, il faut souligner un écueil à éviter pour les départements, comme d’ailleurs pour tout type de collectivité : la réalisation de quelques bâtiments « exemplaires » (HQE, THPE, BBC, etc.), le reste du patrimoine et la majorité des constructions neuves demeurant conforme aux schémas classiques : l’exemplarité ne serait alors qu’un leurre, l’arbre qui cache la forêt en quelque sorte.
Téléchargez l’étude complète sur le site de BMJ Ratings ou de KPMG
Selon l’étude sur le développement durable dans les départements que viennent de publier l’agence de notation extra-financière BMJ Ratings et le cabinet KPMG, les départements peinent encore, pour la plupart, à prendre la pleine mesure des enjeux climatiques. Si ces enjeux, globaux par nature, appellent un traitement aux niveaux national et international, des politiques locales exemplaires sont néanmoins possibles.
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’article 5 du projet de loi Grenelle 1 impose que d’ici 2010 soit réalisé un audit énergétique pour tous les bâtiments publics et établissements publics. L’article 7 du même projet de loi veut rendre obligatoire avant 2012, pour les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, l’élaboration de « plans climat-énergie territoriaux » en cohérence avec les documents d'urbanisme. A ce jour, si 42% des départements déclarent avoir mis en place un plan de maîtrise de l’énergie, seulement un sur cinq (26%) se sont engagés dans un Plan Climat Territorial proprement dit. Un peu plus du quart des départements (29%) contribuent au développement de filières d’énergies renouvelables, par le soutien aux filières et la sensibilisation de la population.
Seuls 33% des départements ont mis en place un Plan de Déplacement Administration pour leurs personnels, 56% d’entre eux déclarant ce projet à l’étude.
En terme d’optimisation énergétique dans les bâtiments publics, les départements font preuve d’une relative passivité : les premières actions qu’ils mènent concernent le suivi régulier des consommations et les travaux courants de réglages et d’isolation (90% de réponses chacune). Viennent ensuite des actions plus volontaristes, comme la réalisation de diagnostics de pertes énergétiques et de travaux de construction/réhabilitation de Haute Qualité Environnementale (66% chacune), ou la sensibilisation des personnels et usagers (62%). Seulement 28% des départements ont mis en place des outils de télégestion ou de télésurveillance des consommations.
Sur ce sujet, il faut souligner un écueil à éviter pour les départements, comme d’ailleurs pour tout type de collectivité : la réalisation de quelques bâtiments « exemplaires » (HQE, THPE, BBC, etc.), le reste du patrimoine et la majorité des constructions neuves demeurant conforme aux schémas classiques : l’exemplarité ne serait alors qu’un leurre, l’arbre qui cache la forêt en quelque sorte.
Téléchargez l’étude complète sur le site de BMJ Ratings ou de KPMG