La BB1 n'a pas de volant mais un guidon et les passagers enfourchent une sorte de ponton où ils se trouvent à califourchon comme sur une moto. Le minimum automobile selon Peugeot doit se recomposer pour accéder aux centres-villes et rouler électrique. «Ce n'est pas un acte fondateur du nouveau style maison mais une piste de réflexion». Chez Peugeot, on prend des gants pour définir le BB1, première création sous la houlette de Jean-Pierre Ploué qui coiffe, depuis un an, les deux marques du groupe PSA. Venu de Citroën, il a plus d'audace et pose ici un postulat dont son adjoint, Gilles Vidal, dit : « c'est plus qu'un concept mais bien un projet ». Avec ses 2,50 m de long seulement (20 cm de moins qu'une Smart) mais quatre places quand même, on voit bien ce que BB1 vise, le marché frémissant des flottes urbaines à zéro émission. Chantre de l'hybride diesel, Peugeot trouve donc un intérêt particulier au tout électrique mais seulement pour un usage citadin. Dans le collimateur, le marché à créer des « Auto Lib » sur lequel se penche notamment la mairie de Paris. Peugeot n'est pas vierge sur le sujet puisqu'il a participé dès1986 à l'expérience de La Rochelle avec, déjà, des voitures électriques en libre-service. Des médiocres accumulateurs au plomb, on est passé depuis au Lithium Ion et BB1 n'aura guère, le moment venu, de problèmes d'autonomie puisque Peugeot annonce 120 km sans recharge. Celles-ci se feront aux bornes dédiées ou à domicile.