Huile de palme : le cauchemar des ONG
Huile de palme : le cauchemar des ONG
Par Hayat Gazzane
Les fruits du palmier d'où est extraite l'huile par pression à chaud.
Les distributeurs ne sont pas en reste. Le groupe Casino s'engage à supprimer de ses rayons 200 produits fabriqués avec de l'huile de palme d'ici fin 2010, «et la totalité des produits à terme», selon un communiqué publié début mars. Auchan pourrait suivre. «Après avoir signé une charte d'engagement de progrès nutritionnel avec le ministère de la Santé, nous avons commencé à travailler cette initiative il y a 2-3 ans.», précise Philippe Imbert, directeur qualité du groupe qui affirme avoir reçu «beaucoup de sollicitations positives de consommateurs».
L'empressement des grandes marques à se détacher de l'huile de palme fait suite aux pressions subies de la part de l'association Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO), créée en 2004, et des ONG environnementales. L'huile de palme est en effet extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile. Or pour planter cet arbre, «13 millions d'hectares de forêts ont été détruits. Cela correspond à détruite un terrain de foot toute les deux secondes et demi», déplore Jérôme Frignet, l'un des responsables de la campagne forêt de Greenpeace France.
«Il est estimé que 85% des forêts de Sumatra, une île de l'Indonésie, ont été déboisées à cause du commerce de bois et la conversion en plantation de palmier à huile. Pour Bornéo, la Banque Mondiale prédit que l'ensemble des forêts de plaines hors zone protégée disparaîtra dans le courant des années 2010. Le gouvernement indonésien prévoit en effet un plan d'expansion des plantations de palmier à huile de 14 millions d'hectare», s'alarme WWF.