Les députés de la majorité veulent faire passer une loi qui crée des intermédiaires supplémentaires sans capacités de production en plus. Hausses de tarifs garanties.
«Quand on veut la lune, on demande les étoiles», ironisait la ministre de l'Economie Christine Lagarde en juillet 2009 lorsque l'ancien patron d'EDF, Pierre Gadonneix, avait réclamé une hausse des tarifs de 20% sur trois ou quatre ans. L'Etat, c'était certain, ne laisserait pas tondre les consommateurs! Gadonneix, en fin de mandat, signait son éviction. Un an plus tard, le sujet revient dans l'actualité, par deux entrées différentes... et pas des moindres. D'un côté, les directions d'EDF qui ne s'aventureraient sur un champ de mines si leur président Henri Proglio, le très critique successeur de Gadonneix, ne leur avait auparavant balisé le terrain. De l'autre, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) qui considère que la réforme du marché de l'électricité en cours de discussion au Parlement devrait engendrer une augmentation de 25% des prix en cinq ans.
D'inéluctables hausses de tarifs
S'agissant des techniciens d'EDF, l'explication est simple: la hausse des tarifs est dictée par les investissements à consentir pour assurer la maintenance du réseau électrique, développer les énergies renouvelables et construire de nouvelles tranches nucléaires (à Flamanville et Penly). Pour la CRE, cette hausse découlera tout simplement de la nouvelle organisation du marché que l'Assemblée nationale doit bientôt adopter après dix-huit mois de débat. ...http://bit.ly/b8Svqk