La Commission européenne va investir près de 6,4 milliards d’euros dans la recherche et l'innovation dont près de 20 % seront alloués au Technologies de l’information et de la communication. Ce financement, le plus important jamais réalisé dans ce domaine, couvre toute une série de disciplines scientifiques, de domaines de politique publique et de secteurs commerciaux.
Près de 16 000 participants issus d'organismes de recherche, d’universités et de l'industrie, dont environ 3 000 PME, pourront ainsi bénéficier d’un financement. Les subventions seront attribuées par voie d’appels à propositions (invitation à soumissionner) et d’évaluations dans le courant des 14 prochains mois. De nombreux appels seront officiellement publiés le 20 juillet. Cette enveloppe financière vise à stimuler l’économie et devrait permettre la création de plus de 165 000 emplois.
Le plus grand investissement jamais réalisé
Les personnes intéressées auront la possibilité de solliciter un financement au titre du septième programme-cadre de l’Union européenne dans toute une série de domaines d'action. À titre d’exemple, plus de 600 millions d’euros sont prévus pour le domaine de la santé. La recherche sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) bénéficie de 1,2 milliard d’euros, ce qui permettra à la Commission de tenir son engagement de maintenir le rythme des augmentations annuelles du financement des TIC, comme annoncé dans l’Agenda numérique pour l’Europe.
Plus de 1,3 milliard d’euros est réservé aux scientifiques les plus créatifs sélectionnés par le Conseil européen de la recherche, et des bourses de mobilité, pour un montant de 772 millions d’euros, seront octroyées à 7 000 chercheurs hautement qualifiés dans le cadre d'actions «Marie Curie».
800 millions d’euros pour les PME
La première priorité est accordée aux petites et moyennes entreprises (PME), qui sont à la base du système européen de l’innovation et qui représentent 99 % des entreprises européennes. Les PME recevront près de 800 millions d’euros et, pour la première fois, des budgets leur seront réservés dans plusieurs domaines. Ainsi, dans les domaines de la santé, de la bio-économie fondée sur la connaissance, de l’environnement et des nanotechnologies, la participation des PME doit atteindre 35 % de la totalité du budget pour un certain nombre de thèmes.
Nouveaux produits et services
La traduction de la recherche en nouvelles technologies ou en nouveaux produits et services se situe au cœur de ce financement. En ce qui concerne les nanotechnologies (270 millions d’euros), l’accent sera mis sur les activités de recherche qui pourraient aboutir à des possibilités de brevetage et de commercialisation.
Environ 600 millions d’euros au titre du financement des TIC sont destinés aux infrastructures de réseaux et de services de nouvelle génération, à la robotique, aux composants électroniques et photoniques, et aux technologies des contenus numériques.
Plus de 400 millions d’euros seront consacrés aux activités de recherche sur la manière dont les TIC peuvent permettre de relever certains défis tels qu’une économie à faible intensité de carbone, une société vieillissante, et des usines adaptables et durables. En 2011, 90 millions d’euros seront également consacrés au partenariat public-privé sur l’avenir de l’internet, afin de renforcer l’«intelligence» des infrastructures européennes clés.
Le budget alloué en 2011 aux appels à propositions au titre du septième programme-cadre s’élève à 6,4 milliards d’euros, soit 12 % de plus qu’en 2010 (5,7 milliards d’euros) et 30 % de plus qu’en 2009 (4,9 milliards d’euros). Le septième programme-cadre est doté d’un budget de plus de 50,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013.