La généralisation à la France entière de la pose de compteurs électriques "intelligents", actuellement en test, n'interviendra qu'en cas de résultats concluants, même si un calendrier de déploiement est déjà fixé, a annoncé mercredi le meddmm. Dans un communiqué publié mercredi 15 septembre, le ministère de l'environnement annonce que l'expérimentation des compteurs dits intelligents sera prolongée ''au moins jusqu’au 31 mars 2011 par une évaluation du système en période de froid''.
Le meddmm assure ''qu'un tel programme ne représente qu’une faible part des investissements réalisés sur le réseau'' et ''qu'en aucun cas l’installation du compteur ne sera facturée au ménage concerné au moment de la pose''.
ERDF, mène depuis le mois de mars une expérimentation en Indre et Loire et dans l'agglomération lyonnaise pour installer 300.000 compteurs dits intelligents. Ces compteurs encouragés par les instances européennes, transmettront des données détaillées de consommation aux distributeurs d'électricité et sont censés aider les consommateurs à maîtriser leur consommation d'énergie. L'expérimentation a connu un démarrage poussif en mars 2010, et les économies d'énergie qu'ils sont censés générer ont plusieurs fois été mises en cause.
Les compteurs électriques "intelligents" doivent devenir obligatoires en France dans les logements neufs à partir de 2012.
Le ministère précise que cette obligation interviendra après "une évaluation par la CRE et en cas de résultat concluant (et uniquement dans ce cas) et une décision du gouvernement quant à la généralisation".
Le coût du changement des 35 millions de compteurs est évalué par ERDF à un total de 4 à 5 milliards d'euros. Les services de Jean-Louis Borloo soulignent qu'"en aucun cas l'installation du compteur ne sera facturée au ménage concerné au moment de la pose".
"Ce programme fait partie des investissements de maintenance et de modernisation du réseau public de distributiion d'électricité, financés par le tarfis d'utilisation des réseaux (Turpe), qui est payé par les producteurs d'énergie", rappelle le communiqué.
Les opérateurs énergétiques (EDF, GDF-Suez, Poweo, etc) auront toutefois la possibilité d'augmenter la facture du consommateur de 1 à 2 euros par mois pour amortir le coût du changement des installations, indique le ministère.