Les Régions dans l'agenda climatique international L’échec du sommet de Copenhague de décembre 2009 pèse sur la reprise de la négociation climatique en 2010. La prochaine conférence internationale de Cancun sur le climat, organisée du 29 novembre au 10 décembre, vise à relever le défi manqué de Copenhague, à savoir remplacer le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. Un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre paraît néanmoins peu probable. Cela ne fait d'ailleurs plus partie des priorités de l'Union européenne, a déclaré la commissaire à l'action climatique, Connie Hedegaard, mardi 14 septembre.
Longtemps ignorées des négociations internationales, les Régions cherchent à s'imposer comme des acteurs à part entière dans la lutte contre le changement climatique. Leur action de lobbying en la matière s'est développée, mettant l'accent sur l'efficience de l'échelon infra-étatique. « 50 à 80% des actions concrètes visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et quasiment 100% des mesures d’adaptation aux conséquences du changement climatique sont conduites à un niveau infra-étatique », avait déclaré le précédent secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (UNFCCC) Yvo de Boer, à Poznań, en 2008. Ces chiffres, mis en avant à maintes reprises par les Régions, mettent en exergue le rôle substantiel joué par celles-ci dans la mise en œuvre concrète de la lutte contre le changement climatique. Mais la mobilisation pour la reconnaissance du rôle des Régions en matière d’environnement est relativement récente. La conférence des Nations Unis sur le changement climatique de Montréal en 2005, a marqué l’amorce d’une coopération entre les grandes Régions et les Etats fédérés, ainsi qu'une mobilisation pour la reconnaissance de l’échelon infra-étatique. En octobre 2008, le premier Sommet mondial des Régions sur le changement climatique à Saint-Malo a poursuivi dans cette voie. Un accord entre le PNUD et les Régions y a été conclu, constituant le premier pas vers un processus politique d’intégration des Régions dans l’action globale contre le changement climatique. Ce sommet a aussi été marqué par l’annonce de la création par le PNUD du centre mondial CLIMSAT, qui fournit aux collectivités les données leur permettant de mettre en œuvre leur politique climatique. Le premier programme onusien dédié au niveau régional, TACC (territorial approach of climate change), destiné à soutenir les transferts de compétences et de technologies vertes entre les régions du Nord et du Sud, y a également vu le jour.