Linky, le compteur électrique "intelligent" qui fâche

  
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Linky, le compteur électrique qui fâche

Alors que le gouvernement français vise un déploiement national entre 2012 et 2017, associations de consommateurs et fournisseurs d'électricité dénoncent un « passage en force ». Mais pour ErDF le temps presse : Google et IBM entrent dans la course.

Ecrit par

Thibaut MADELIN

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Lorsque les électriciens suédois ont installé les compteurs intelligents, qui mesurent précisément la consommation, « les clients ont crié au scandale », se souvient Stefan Svensson, médiateur au sein de la filiale locale du groupe d'énergie allemand E.ON. La presse s'est déchaînée sur les problèmes de factures, dont certaines ont soudain bondi de 50 %. Des mauvaises surprises rarement liées à des compteurs défectueux, mais plutôt au fait qu'ils détectaient des consommations que leurs prédécesseurs ne détectaient pas ! Comme en Californie, qui a connu les mêmes déboires, le régulateur a dû lancer un audit. Mais un an après le déploiement, les réclamations ont diminué des deux tiers, selon Stefan Svensson. « Aujourd'hui, les compteurs sont acceptés », conclut-il.

Un happy end dont rêve Michèle Bellon, la nouvelle patronne d'ErDF, le gestionnaire du réseau de distribution électrique, en charge du déploiement des compteurs intelligents dans l'Hexagone. Depuis le début de l'expérimentation, en mars, le nouveau compteur Linky a lui aussi défrayé la chronique. A Lyon, certains modèles ont pris feu, apparemment par accident… Surtout, le distributeur n'est pas parvenu à éteindre complètement la polémique sur un doublement possible de la facture, jusqu'à 8 milliards d'euros. Question clef pour le consommateur, qui doit financer le projet via les tarifs.

Face aux critiques, la filiale d'EDF est désarmée. « Nous ne savons plus comment communiquer sur Linky, admet un manager. Nos messages ne passent pas. »

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