Interrogé dimanche sur Europe 1 dans l'émission « Le grand Rendez-vous » sur la polémique soulevée sur le financement des compteurs communicants qui doivent être à terme généralisés, Eric Besson a indiqué que leur coût serait « pris en charge par les entreprises publiques ». L'Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) se réjouit de cette annonce et souhaite maintenant que le Ministre en charge de l'Energie confirme "la gratuité de la pose des nouveaux compteurs pour les consommateurs" et veille à ce que la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs ne conduise pas à "des augmentations masquées". Par ailleurs la CLCV met en avant d'autres points qui méritent selon t'elle des clarifications avant leur généralisation :
- Les compteurs doivent être accessibles et fournir une information lisible aux consommateurs susceptible de leur permettre de réguler leur consommation ;
- La possibilité technique d'avoir jusqu'à 7 tarifications différentes de fourniture et 4 tarifications relatives au gestionnaire de réseau ne doit pas poser de problème de lisibilité et de comparabilité des tarifs ;
- Les consommateurs sont actuellement démarchés pour des produits concurrents qu'ils souscrivent afin de maîtriser leur consommation et la réduire aux périodes de pointe, comme par exemple le boitier « bluepod » de la société Voltalis. Il se pose alors la question de la cohérence entre ces différents dispositifs.
Sur ce dernier point, la CLCV s'interroge sur "l'installation du boitier « bluepod » dans de nombreux logements sociaux sans concertation préalable avec les locataires, la réalité de la maîtrise des coupures de courant et de leurs éventuelles conséquences sur les appareils électroménagers et autres dispositifs détenus par les particuliers". En conclusion, la CLCV demande d'une part, "une confirmation de la gratuité de l'installation des nouveaux compteurs pour les consommateurs", puis "des garanties sur la fiabilité des compteurs, sur la cohérence de leurs fonctionnalités au regard des objectifs recherchés d’information du consommateur et de maîtrise des consommations d’énergie et sur la protection de leurs données personnelles", et enfin "une communication claire des pouvoirs publics sur les stratégies concernant la mise en place des différents compteurs".