Les smart grids pour un campus durable, qui maîtrise l’énergie de sa production à son utilisation
Le projet « Smart Campus » propose de diminuer l’impact carbone du campus en installant un réseau local (« microgrid ») fourni par des énergies renouvelables, pour des usages mixtes. Le pilotage d’un réseau local indépendant est rendu possible par les technologies « smarts grids ».
« Smart grid » peut se traduire par « réseau intelligent », et désigne les technologies qui permettent de « gérer » de façon « intelligente » un réseau électrique : la production, le stockage et la distribution d’énergie pour la consommation des bâtiments, ou toute autre consommation, comme celle de voitures électriques. Les smart grids permettent ainsi d’optimiser offre et demande en temps réel, de valoriser les énergies renouvelables, ceci associé à des moyens de stockage.
Surtout, les smarts grids ont une carte à jouer pour le développement de la voiture électrique qui génère de nouveaux besoins et donc des nouveaux « pics » de consommations lors de la recharge de ses batteries. Le smart grid va offrir des solutions locales pour gérer ces pics en permettant une charge « intelligente ». En effet, les batteries de voitures électriques représentent de nouveaux moyens de stockage mobiles d’énergie : la récupération de l’énergie si le réseau « surchauffe » permet de meilleurs optimisation et équilibrage du réseau, pour un service totalement neutre en carbone.
Le projet consiste ainsi à équiper le campus de Saint-Quentin-en-Yvelines de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines d’un démonstrateur de recherche sur les « smarts grids », avec toutes ses composantes : production d’énergies renouvelables, distribution, stockage, pour l’usage d’une flotte de véhicules électriques en autopartage, mais également pour l’éclairage. L’enjeu est d’optimiser la production et la consommation d’énergie sur toute la chaîne de valeur, grâce aux « smarts grids » qui assureront le pilotage, l’optimisation et la supervision du réseau.
Ce projet a été conçu dans le cadre d’un partenariat international en France, Belgique et Israël, composé de grands groupes, PME, et laboratoire de recherche : Groupe Alstom, INEO GDF-SUEZ, Laborelec, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Renault, Solaredge, et Fondaterra. Il vise à être exemplaire, d’une part pour le développement d’autres smart campus, et d’autre part pour se déployer à l’échelle du quartier et de la ville.
Smart campus a été labellisé Eurogia + en novembre 2010, Cluster Européen sur la recherche et l’innovation dans les domaines de l’énergie et des Technologies de l’Information et de la Communication. L’objectif en 2011 va être de concrètement le mettre en place sur le campus de Saint-Quentin-en-Yvelines.