L'expérimentation, qui a suscité beaucoup de réactions, s'achèvera fin mars. '' 92 % des compteurs communiquent '' se réjouit la direction d'ERDF.
Je n'imaginais pas les gens si attachés à leurs compteurs en milieu rural, expliquait hier Jean-François Quinchon, directeur territorial d'ERDF en Touraine. A quelques semaines de la fin de l'expérimentation des compteurs dits « intelligents », le gestionnaire provoquait une conférence de presse, opposant « la parfaite adéquation de l'expérimentation avec les objectifs » au flot de réactions négatives relayées notamment dans nos colonnes. « Nous avons tenu nos engagements en Touraine, soutenait-il. 79.000 compteurs ont été posés, soit 86 % du nombre concerné par l'expérimentation lancée en mars 2010. 92 % de ces compteurs aujourd'hui communiquent dans les deux sens et un millier de télé-opérations ont déjà été réalisées, épargnant de nombreuses démarches aux clients. » Le taux de réclamation client serait de l'ordre de 1 %. Seulement... « Elles concernent des rendez-vous non honorés, et des erreurs lors de la pause... » Épluchantles arguments développés par les détracteurs du nouveau système (voir ci-dessous), le directeur relativise : « On s'est vite rendu compte qu'il fallait davantage expliquer la finalité du compteur... On l'a fait lors de 12 réunions publiques et via trois ambassadrices tenant permanence dans les communes ou sur les marchés. » Quant à savoir si l'affaire n'était pas conclue depuis le début : « Cela aurait été une folie de ne pas sécuriser, par l'expérimentation, le coût du projet (évalué entre 4 et 8 milliards). Aujourd'hui, on commence à savoir ce que coûte un compteur, sa pose et la gestion des systèmes d'information. » Et Jean-François Quinchon de s'en remettre à l'appréciation des pouvoirs publics. « Cette communication ne préjuge pas des résultats de l'expérimentation qui s'achève fin mars. » La mise en place d'un comité de suivi vient d'être annoncée par le ministre de l'Énergie Éric Besson. Cécile Lascève