C'est la principale conclusion que l'on peut tirer de la dernière étude d'Accenture intitulée «Revealing the values of the new energy consumer».
Un rapport qui donne les principales motivations et attentes des consommateurs sur la technologie «smart grid». Et force est de constater que la France se distingue une fois de plus. Le Gaulois ne fait confiance pratiquement à personne d'autre qu'à son électricien national (91%) pour obtenir des services d'efficacité énergétique.Une initiative qu'il prend principalement lors d'un déménagement, de la signature d'un nouveau contrat ou en cas de hausses de prix trop importantes. Le citoyen informé de 2011 fait avant tout confiance aux associations de consommateurs pour le guider dans ses choix (74%). Le discrédit envers les fournisseurs alternatifs est total : 9% de confiance pour les entreprises de matériel électrique comme Schneider (contre 59% en moyenne au niveau mondial), 7% d'opinions favorables pour les services en ligne type Google et les fournisseurs d'accès téléphonique et télévisuel (contre respectivement 49% et 45%). Ainsi cumulés, seuls 23% des Français pourraient considérer au moins un fournisseur alternatif comme crédible.
C'est le plus bas niveau de confiance relevé dans les 18 pays où l'enquête a été menée, à mettre en miroir avec la Chine, le Brésil ou l'Afrique du sud qui présentent des taux dépassant les 90%. Sans surprise en cette période de pouvoir d'achat en berne, les motivations des consommateurs sont d'ordre financier (89% des interrogés placent le gain en priorité). Le Français n'est décidément pas le «geek électrique» que l'on espérait. Sur le contenu des programmes, il n'attend que des avancées basiques : 90% veulent une offre personnalisée, accessible à toute la famille et qui, en somme, leur simplifie la vie. Ils ne sont que 29% à en espérer une utilisation «amusante». En clair, inutile d'espérer que notre consommateur rationnel fixe le cadran en réfléchissant à la meilleure stratégie à adopter pour diminuer sa facture. Il attend d'ailleurs de son fournisseur des programmes que l'on retrouve dans la plupart des secteurs : bons de réduction, installation dans la maison d'appareils high tech, cadeaux (MP3, voyages, livres, etc). Une approche finalement assez traditionnelle qui rappelle que les consommateurs n'ont pas leur courbe de charge en tête, et qu'ils n'en veulent peut-être pas.
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