Le Crédoc vient de rendre publique une étude sur le comportement de la population en matière d'environnement sur une période de vingt ans. Et le constat est encourageant. Si des progrès restent à faire pour le logement et le chauffage par exemple, les bonnes intentions se traduisent de plus en plus dans les actes. Concernant l'eau, deux sur trois sont attentifs au gaspillage (et pas seulement pour alléger la facture). « Il s'agit de préserver une ressource naturelle ». Chaque service d'eau constate d'ailleurs une baisse de la consommation avec des appareils économes et le développement des compteurs individuels.
Si les Français se disent de plus en plus sensibles à l'environnement, sont-ils prêts à consentir à des efforts pour protéger la planète ? Oui répond le Crédoc qui a ausculté le comportement de la population au cours des quinze dernières années.
Beaucoup de paroles et peu d'actes, c'est souvent le refrain que l'on entend à propos de l'environnement. Le Crédoc a donc mené une étude sur les changements de comportements opérés par les Français ces vingt dernières années. L'objectif : vérifier que leur sensibilité environnementale croissante (huit personnes sur dix se disent concernées par l'environnement) ne se résumait pas à de bonnes intentions mais qu'elle se traduisait bien en actes. Les conclusions sont plutôt bonnes : ''Si, dans certains domaines tels que le logement et le chauffage, les progrès se font attendre, l'étude met à jour des changements significatifs (… ) En quinze ans, bon nombre d'habitudes ont été remises en question''. Economies d'eau, délaissement de la voiture, réduction du gaspillage ou encore consommation bio font désormais partie des réflexes de nombreux Français, selon l'étude. Plus surprenant encore, le souci d'économies ne serait pas le principal levier d'action.
Pour la voiture, les résultats sont intéressants. Le taux d'équipements augmente (83 % de ménages en 2008 contre 77 % en 1990 et 58 % en 1970) mais pour les jeunes (18-24 ans), c'est l'inverse, le taux n'est plus que de 59 % contre 74 % il y a 20 ans. Par ailleurs, le taux de renouvellement baisse : 8 ans en 2006 contre 6 ans en 1990. Les modèles choisis sont moins puissants. Et enfin, les voitures rentent plus au garage : 14 000 km parcourus par an en 2001 et 12 000 en 2009.
Enfin, ''le succès du bio est une des manifestations les plus visibles des changements d'habitude à l'oeuvre ces dernières années. Réservé à une minorité plutôt aisée et très engagée il y a quinze ans, le bio se diffuse désormais dans les catégories les plus modestes''. Ainsi, 52 % des personnes disposant de moins de 900€ par mois consommeraient aujourd'hui des produits issus de l'agriculture biologique, contre 20 % en 1995. De même, 60 % des jeunes achètent de temps à autre ce type de produits, alors qu'ils n'étaient que 26 % il y a quinze ans. Et ce, malgré la crise et la hausse du prix des denrées alimentaires.
''La préoccupation pour l'environnement n'est pas la seule explication de l'essor de ces denrées, qui jouissent aussi d'une image positive pour la santé et pour le goût. L'augmentation de l'offre en rayon et la bonne identification du label AB facilitent aussi cet engouement''.
Autre phénomène en augmentation, mais encore marginal : le boycott de produits. En 2010, 33 % des Français disent avoir au moins une fois boycotté certains produits, contre 26 % en 2002. Le Crédoc note également un regain d'intérêt pour les produits fabriqués en France, qui conjugue ''une forme de solidarité économique avec les salariés et les entreprises françaises et des considérations écologiques : acheter ce qui est fabriqué en France plutôt qu'à l'étranger limite les pressions qu'exercent les transports sur l'environnement''.
Enfin, ''le succès du bio est une des manifestations les plus visibles des changements d'habitude à l'oeuvre ces dernières années. Réservé à une minorité plutôt aisée et très engagée il y a quinze ans, le bio se diffuse désormais dans les catégories les plus modestes''. Ainsi, 52 % des personnes disposant de moins de 900€ par mois consommeraient aujourd'hui des produits issus de l'agriculture biologique, contre 20 % en 1995. De même, 60 % des jeunes achètent de temps à autre ce type de produits, alors qu'ils n'étaient que 26 % il y a quinze ans. Et ce, malgré la crise et la hausse du prix des denrées alimentaires.
''La préoccupation pour l'environnement n'est pas la seule explication de l'essor de ces denrées, qui jouissent aussi d'une image positive pour la santé et pour le goût. L'augmentation de l'offre en rayon et la bonne identification du label AB facilitent aussi cet engouement''.
Autre phénomène en augmentation, mais encore marginal : le boycott de produits. En 2010, 33 % des Français disent avoir au moins une fois boycotté certains produits, contre 26 % en 2002. Le Crédoc note également un regain d'intérêt pour les produits fabriqués en France, qui conjugue ''une forme de solidarité économique avec les salariés et les entreprises françaises et des considérations écologiques : acheter ce qui est fabriqué en France plutôt qu'à l'étranger limite les pressions qu'exercent les transports sur l'environnement''.
Côte utilisation des produits, 80 % des consommateurs utilisent le sac réutilisable. Mais la fin des sacs de caisse y est certainement pour quelque chose. 52 % en 2010 font attention aux « emballages » contre 41 % en 2003. Aujourd'hui les 2/3 des ménages font réparer leur électroménager contre 50 % en 2005. Plus globalement, le bio se développe même dans les catégories plus modestes. Là encore, l'offre plus importante y est aussi pour quelque chose. En revanche, les consommateurs sont souvent méfiants vis-à-vis du greenwashing : seuls 31 estiment que les informations sur les produits dits verts sont fondées.
http://www.credoc.fr/pdf/4p/242.pdf
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