Qualifiant d’“alarmant” le taux de disparition des races d’animaux d’élevage, la FAO a exhorté la communauté internationale à adopter un plan d’action mondial pour freiner l’érosion de la diversité des animaux de ferme et protéger les disponibilités vivrières mondiales. Plus de 300 décideurs, scientifiques, sélectionneurs et gardiens de troupeaux sont attendus à la réunion organisée par la FAO et hébergée par le Gouvernement suisse du 3 au 7 septembre.
Il faut améliorer la gestion des ressources animales
“La gestion avisée des ressources zoogénétiques n’a jamais été aussi cruciale”, a affirmé le Sous-directeur général de la FAO, Alexander Müller, s’adressant aujourd’hui aux participants de la première Conférence technique internationale sur les ressources zoogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
“Les solutions que ces ressources offrent pour l’amélioration de la production animale seront d’une importance considérable au cours des prochaines décennies”, a-t-il précisé. “Le changement climatique et l’émergence de maladies du bétail virulentes soulignent la nécessité de préserver la capacité d’adapter nos systèmes de production agricole”.
Et la FAO estime que la sélection animale est cruciale à cet égard.
De nombreuses races menacées d’extinction présentent des caractéristiques uniques qui peuvent être utiles pour affronter ces enjeux au cours des années à venir, selon l’Organisation. Des traits tels que la résistance aux maladies ou l’adaptation aux phénomènes climatiques extrêmes pourraient s’avérer fondamentaux pour la sécurité alimentaire des générations futures.
En outre, il faut procéder à une gestion plus judicieuse des races couramment employées, dont beaucoup souffrent de perte de diversité génétique due à l’utilisation d’un petit nombre de géniteurs pour la reproduction.
Races perdues à jamais
Selon le rapport de la FAO L’État des ressources zoogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde, au moins une race domestique a disparu chaque mois au cours des sept dernières années, ce qui signifie que ses caractéristiques génétiques sont perdues à jamais.
Environ 20 pour cent des races bovines, caprines, porcines, équines et avicoles du monde sont actuellement à risque d’extinction, selon le rapport, qui constitue la première évaluation mondiale de biodiversité des animaux d’élevage et de la capacité des pays de gérer leurs ressources zoogénétiques.
“Face à cette situation, le monde ne peut se permettre de camper sur une position attentiste”, souligne M. Müller. “Le changement climatique signifie que nous entamons une phase d’incertitude et de crise sans précédent qui touchera tous les pays”.
M. Müller fait remarquer que le changement climatique est un facteur sensible qui vient s’ajouter à d’autres périls menaçant les races animales, à savoir: la rapidité et le manque de réglementation des changements sociaux et économiques; la dépendance accrue à l’égard d’un petit nombre de races à rendement élevé; les maladies animales; la pauvreté, l’instabilité socio-économique et les conflits armés dans certaines des zones les plus riches en ressources zoogénétiques.
Il ajoute que des mesures liées aux politiques et aux technologies appropriées devaient être prises de toute urgence pour améliorer l’utilisation de la diversité zoogénétique. Utilisation durable et amélioration génétique sont par conséquent des éléments clés du plan mondial d’action, car ce sont elles qui déterminent en grande partie les opportunités de conservation des ressources génétiques. La caractérisation des races est tout aussi importante, continue M. Müller, et il est fondamental d’affronter les lacunes et faiblesses des pays en développement en matière d’inventaire, de caractérisation, de conservation et d’utilisation de leurs races animales.
“Les ressources zoogénétiques sont importantes pour tout un chacun, mais elles le sont plus particulièrement pour les moyens d’existence des populations des pays en développement, souvent parmi les plus pauvres”, a insisté M. Müller, en soulignant la nécessité pour les gouvernements de venir en aide aux gardiens de troupeaux pauvres, qui veillent sur une grande part de la diversité génétique animale.
Une occasion historique
Les représentants de plus de 120 pays sont réunis à Interlaken afin de négocier et d’adopter un plan mondial d’action pour les ressources zoogénétiques. Le plan énoncera des secteurs prioritaires stratégiques ainsi que des dispositions pour leur mise en oeuvre et financement.
“La Conférence d’Interlaken représente une occasion historique pour la communauté internationale d’opérer des choix stratégiques pour la gestion future des ressources génétiques animales, et dégager un consensus sur les mesures prioritaires en vue de leur utilisation durable, leur développement et leur conservation”, a déclaré la Conseillère fédérale suisse aux affaires économiques, Mme Doris Leuthard, à l’ouverture de la réunion.
Elle a souligné les efforts de la Suisse visant à protéger la riche diversité animale du pays, qui compte quelque 90 races de bovins, chevaux, porcs, moutons et chèvres, tout en étant consciente que tous les pays n’ont pas les moyens d’appuyer ces efforts de conservation.
Le Gouvernement suisse continuera à soutenir les efforts de la FAO et à coopérer au sein d’instances internationales pertinentes, a-t-elle affirmé. “Interlaken est une étape importante, mais ce n’est qu’une étape. La route est longue et beaucoup reste encore à accomplir.”
Plus de 300 décideurs, scientifiques, sélectionneurs et gardiens de troupeaux sont attendus à la réunion organisée par la FAO et hébergée par le Gouvernement suisse du 3 au 7 septembre.
“La gestion avisée des ressources zoogénétiques n’a jamais été aussi cruciale”, a affirmé le Sous-directeur général de la FAO, Alexander Müller, s’adressant aujourd’hui aux participants de la première Conférence technique internationale sur les ressources zoogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
“Les solutions que ces ressources offrent pour l’amélioration de la production animale seront d’une importance considérable au cours des prochaines décennies”, a-t-il précisé. “Le changement climatique et l’émergence de maladies du bétail virulentes soulignent la nécessité de préserver la capacité d’adapter nos systèmes de production agricole”.
Et la FAO estime que la sélection animale est cruciale à cet égard.
De nombreuses races menacées d’extinction présentent des caractéristiques uniques qui peuvent être utiles pour affronter ces enjeux au cours des années à venir, selon l’Organisation. Des traits tels que la résistance aux maladies ou l’adaptation aux phénomènes climatiques extrêmes pourraient s’avérer fondamentaux pour la sécurité alimentaire des générations futures.
En outre, il faut procéder à une gestion plus judicieuse des races couramment employées, dont beaucoup souffrent de perte de diversité génétique due à l’utilisation d’un petit nombre de géniteurs pour la reproduction.
Races perdues à jamais
Selon le rapport de la FAO L’État des ressources zoogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde, au moins une race domestique a disparu chaque mois au cours des sept dernières années, ce qui signifie que ses caractéristiques génétiques sont perdues à jamais.
Environ 20 pour cent des races bovines, caprines, porcines, équines et avicoles du monde sont actuellement à risque d’extinction, selon le rapport, qui constitue la première évaluation mondiale de biodiversité des animaux d’élevage et de la capacité des pays de gérer leurs ressources zoogénétiques.
“Face à cette situation, le monde ne peut se permettre de camper sur une position attentiste”, souligne M. Müller. “Le changement climatique signifie que nous entamons une phase d’incertitude et de crise sans précédent qui touchera tous les pays”.
M. Müller fait remarquer que le changement climatique est un facteur sensible qui vient s’ajouter à d’autres périls menaçant les races animales, à savoir: la rapidité et le manque de réglementation des changements sociaux et économiques; la dépendance accrue à l’égard d’un petit nombre de races à rendement élevé; les maladies animales; la pauvreté, l’instabilité socio-économique et les conflits armés dans certaines des zones les plus riches en ressources zoogénétiques.
Il ajoute que des mesures liées aux politiques et aux technologies appropriées devaient être prises de toute urgence pour améliorer l’utilisation de la diversité zoogénétique. Utilisation durable et amélioration génétique sont par conséquent des éléments clés du plan mondial d’action, car ce sont elles qui déterminent en grande partie les opportunités de conservation des ressources génétiques. La caractérisation des races est tout aussi importante, continue M. Müller, et il est fondamental d’affronter les lacunes et faiblesses des pays en développement en matière d’inventaire, de caractérisation, de conservation et d’utilisation de leurs races animales.
“Les ressources zoogénétiques sont importantes pour tout un chacun, mais elles le sont plus particulièrement pour les moyens d’existence des populations des pays en développement, souvent parmi les plus pauvres”, a insisté M. Müller, en soulignant la nécessité pour les gouvernements de venir en aide aux gardiens de troupeaux pauvres, qui veillent sur une grande part de la diversité génétique animale.
Une occasion historique
Les représentants de plus de 120 pays sont réunis à Interlaken afin de négocier et d’adopter un plan mondial d’action pour les ressources zoogénétiques. Le plan énoncera des secteurs prioritaires stratégiques ainsi que des dispositions pour leur mise en oeuvre et financement.
“La Conférence d’Interlaken représente une occasion historique pour la communauté internationale d’opérer des choix stratégiques pour la gestion future des ressources génétiques animales, et dégager un consensus sur les mesures prioritaires en vue de leur utilisation durable, leur développement et leur conservation”, a déclaré la Conseillère fédérale suisse aux affaires économiques, Mme Doris Leuthard, à l’ouverture de la réunion.
Elle a souligné les efforts de la Suisse visant à protéger la riche diversité animale du pays, qui compte quelque 90 races de bovins, chevaux, porcs, moutons et chèvres, tout en étant consciente que tous les pays n’ont pas les moyens d’appuyer ces efforts de conservation.
Le Gouvernement suisse continuera à soutenir les efforts de la FAO et à coopérer au sein d’instances internationales pertinentes, a-t-elle affirmé. “Interlaken est une étape importante, mais ce n’est qu’une étape. La route est longue et beaucoup reste encore à accomplir.”
Plus de 300 décideurs, scientifiques, sélectionneurs et gardiens de troupeaux sont attendus à la réunion organisée par la FAO et hébergée par le Gouvernement suisse du 3 au 7 septembre.