La République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et l’Ouganda ont lancé une initiative pour créer une réserve de biosphère transfrontalière et protéger ainsi la très riche biodiversité qu’elles ont en commun et qui sert d’habitat aux grands singes, notamment aux gorilles de montagne.
Dans une déclaration signée le 4 février, à l’occasion du 3e Congrès mondial des réserves de biosphère qui se tient à Madrid, le ministre de l’environnement, de la conservation de la nature et du tourisme de la RDC, José Endundo, la ministre de l’environnement de l’Ouganda, Jessica Eriyo, se sont engagés à « étudier des pistes de développement durable qui garantissent la conservation de cette biodiversité unique » de la région transfrontalière du Rift Albertine et « promouvoir dans le même temps le bien-être socioéconomique et culturel des communautés humaines qui y vivent ». Leur homologue rwandais, qui n’a pas pu assister à l’événement, a également souscrit à cet engagement.
Ce projet de réserve de biosphère inclut des zones déjà protégées comme le parc national et réserve de biosphère des Volcans (Rwanda), le parc naturel à gorilles de Mgahinga (Ouganda), le parc naturel et site du patrimoine de la forêt impénétrable de Bwindi (Ouganda), le parc national et réserve de biosphère de la reine Elizabeth (Ouganda), le parc national de Semliki (Ouganda), le parc national et site du patrimoine mondial des Monts Rwenzori (Ouganda), le parc national de Kibale (Ouganda) et le parc national et site du patrimoine mondial des Virunga (République démocratique du Congo).
La réserve aujourd’hui en projet, dont la création bénéficiera également du soutien du gouvernement espagnol, s’ajoutera aux deux réserves transfrontalières du Programme L’homme et la biosphère (MAB) de l’UNESCO qui existent déjà en Afrique : la réserve de W, créée en 2002 entre le Burkina Faso, le Bénin et le Niger et la réserve de biosphère du delta du fleuve Sénégal, créée en 2005 par le Sénégal et la Mauritanie.