Le 26 novembre, une vingtaine de militants de Greenpeace se sont postés au pied de la tour Total de La Défense (Hauts-de-Seine). Il s’agissait de proposer aux salariés du premier groupe pétrolier français de répondre à un « quizz » et de gagner un voyage au Canada (offert et organisé par Greenpeace). Ce voyage permettra à un salarié de Total de découvrir dans quoi investit son employeur en Alberta : les sables bitumineux, autrement dit un crime environnemental.
Ce quizz consistait en dix questions interrogeant la stratégie de Total à onze jours de l’ouverture du sommet de Copenhague sur le climat. Exemples : « En 2009, 142,7 millions d’euros de subventions européennes ont été accordées au groupe Total. À quel titre ? ». Ou bien : « Qui a déclaré en octobre 2009 : ” Le carbone n’est pas un ennemi. Le carbone, c’est la vie” ? ». Ou encore : « Quelle est la position officielle de Total pour justifier ses investissements dans les sables bitumineux ? ».
Toute la journée, des membres de Greenpeace étaient là pour aider si besoin les salariés du groupe ou toute personne qui souhaitait remplir ce questionnaire. Des urnes mobiles étaient à disposition des participants. Un tirage au sort ouvert au public aura lieu lundi 30 novembre à 15h00 dans les locaux de Greenpeace France. Il sera réservé aux bulletins remplis par les salariés de Total.
Le premier lot est un voyage en Alberta (au Canada) organisé par Greenpeace. Le gagnant pourra y découvrir les conséquences de l’exploitation des sables bitumineux, rencontrer des représentants des peuples autochtones, victimes collatérales, d’anciens travailleurs des « sables », visiter des sites d’exploitation, etc. Les dix lots suivants sont des tee-shirts ” Greenpeace ” spécialement édités pour le sommet de Copenhague.
Le but de notre démarche est d’entamer un dialogue, pour l’instant impossible, avec les dirigeants du groupe Total. Nous invitons d’ailleurs ces dirigeants à remplir le questionnaire. Qu’ont-ils à répondre à ces questions essentielles dans l’optique de Copenhague ? Que font les dirigeants mondiaux, qui vont se rassembler à Copenhague, pour réguler les activités de groupes comme Total ? Ce sont des questions que nous sommes en droit de poser.