Les rayons "thon" des supermarchés japonais ont encore de l’avenir : le Thunnus Thynnus, ou thon rouge atlantique, continuera à finir sa vie dans les sushis. Jeudi, les pays parties de la CITES, la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées, ont finalement voté en grande majorité, (68 voix contre 20) contre l’inscription du thon rouge sur l’Annexe I de la CITES. Cette dernière laissant le soin à l’ICCAT [1], qui gère la pêche en Atlantique et Méditerranée, de réfléchir sur le question. Pourtant, ladite ICCAT n’a pas brillé d’efficacité ces dernières années pour lutter contre la pêche illégale. Peu importe, semble-t-il, pour les représentants japonais, arrivés en force à Doha, et qui n’ont cessé de marteler que "la CITES n’est pas le bon outil pour gérer les stocks de thon. Seule l’ICCAT peut décréter une suspension de la pêche et des exportations."
Avant le vote, ils répétaient aussi que le thon rouge n’est ni un lion, ni un tigre, ni encore moins un panda. Si l’espèce n’est pas menacée d’extinction, pourquoi diable, selon eux, aller l’inscrire à l’Annexe I de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées) qui interdirait son commerce au niveau mondial ?
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