C'est demain matin qu'entre en vigueur le nouveau règlement européen Reach ( acronyme en anglais d'enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques), sur les produits chimiques.
L'objectif de ce projet très controversé, vise à évaluer la dangerosité de 30 000 substances chimiques, en instaurant sur onze ans, un système d'enregistrement de ces substances fabriquées ou importées dans l'Union européenne, et diffusées à hauteur d'au moins une tonne par an. Dans un second temps, il s'agira alors de les remplacer par des substances moins nocives. Une simplification des test a été adoptée pour les substances produites à moins de 100 tonnes, à l'exception des plus dangereuses et des plus exposées.
Les grandes manoeuvres vont donc commencer pour les industriels fabriquant des produits chimiques. Durant les dix-huit prochains mois s'ouvre la période de "pré-enregistrement". Il s'agit donc pour tous les producteurs concernés de s'inscrire dans une base de données afin que soient identifiées les sociétés qui produisent aussi un ou plusieurs de leurs composés. Cette base de données, outre la détermination de la date d'enregistrement, permettra de répertorier les résultas des test déjà pratiqués. Reach prévoit un enregistrement unique de chaque produit, les industriels sont donc invités à se regrouper dans des consortiums.
Si l'industrie européenne a obtenu un allègement des données à fournir pour l'enregistrement, d'un point de vue des autorisations, aucune dérogation ne sera possible. Ces autorisations seront limitées à cinq ans afin d'encourager le développement de substitutions. Elles ne seront délivrées que s'il n'existe pas d'alternative et que le producteur peut démontrer que les risques sont "adéquatement contrôlés"