La Caisse d'Epargne annonce l'étiquetage éthique de tous ses produits bancaires

Qualifiée de " première mondiale " par les Amis de la Terre, l'engagement du groupe Caisse d'Epargne aboutira en 2008 à l'étiquetage " développement durable " de tous ses produits et services. Trois critères ont été retenus : le risque financier, l'intensité carbone et la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux de ses produits

A l'heure où se développent les étiquettes CO2, y compris pour les produits alimentaires, les banques étaient quelque peu à la traîne dans ce domaine. A ce titre, l'initiative de

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d'Epargne en fait une pionnière du secteur. Nicolas Mérindol, son directeur général, a en effet annoncé le 21 juin le lancement de " Bénéfices Futur ", vaste programme d'étiquetage de tous ses produits d'épargne et de crédit. L'originalité de la démarche consiste également à associer, très en amont, un panel de parties prenantes.

La CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) notamment, a pour mission d'élaborer avec le groupe sa charte " marketing responsable ", traduisant ses nouveaux engagements en matière de relation client,  avec un suivi annuel des résultats. Et surtout,

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d'Epargne inaugure un procédé  novateur : le partage de sa méthodologie avec le secteur bancaire. " Nous nous engageons à publier notre méthodologie et nous proposerons à nos concurrents de reprendre gratuitement les outils que

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d'Epargne aura développés pour son étiquetage développement durable ",  indique Nicolas Mérindol. Cette démarche " open source " permettrait, à terme, que les banques utilisent les mêmes critères et assurerait la cohérence des différents étiquetages mis en œuvre. Le groupe, qui collabore notamment avec Vigeo pour la création de cette nouvelle notation, s'est donné 6 mois pour être opérationnel. Trois critères ont été définis : le risque financier (risques de perte sur les produits d'épargne, risque de frais imprévis sur les comptes-courants), l'intensité carbone des produits et des activités qu'ils financent (émissions directes et indirectes ), et l'intégration des critères sociaux et environementaux dans la conception des produits et services financiers.

Un panel composé des Amis de

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, Testé pour vous, l'ADEME et le WWF sera chargé d'orienter les choix méthodologiques et de donner un avis critique. Si la méthode n'est pas encore définie, Nicolas Mérindol a d'ores et déjà indiqué que l'étiquetage C02 prendrait en compte à la fois les émissions directes (générées au sein du groupe pour la collecte du Livret A, par exemple) et les émissions indirectes (générées par le secteur de l'habitat, puisque le Livret A a pour vocation de financer le logement social).

Les Amis de

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, qui se félicitent d'une telle démarche, restent néanmoins vigilants : " cette mesure correspond à la recommandation prioritaire des Amis de

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dans leur analyse de l'impact climatique du secteur bancaire. Pour autant, l'annonce doit désormais être mise en oeuvre : les Amis de

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seront extrêmement vigilants à ce que cette démarche soit crédible, exigeante et généralisée à tous les métiers bancaires et types de clientèles. Le périmètre d'application semble déjà problématique ", déclare l'ONG dans un communiqué.
Parallèlement à l'étiquetage, le groupe a annoncé d'autres engagements, comme la réduction de ses émissions de CO2 de 3% par an à partir de 2008, ainsi que le lancement d'un Livret A "vert", baptisé " Kipouss ". Pour tout Livret A ouvert à la naissance, un arbre d'une forêt gérée selon les critères WWF sera parrainé. Un euro par Livret A Kipouss sera versé, avec pour objectif de parrainer 30 000 arbres en un an. Enfin, le groupe s'est engagé à  développer sa politique d'investissement socialement responsable. " Nous passerons à la vitesse supérieure, en faisant de nos produits ISR des produits phares et en appliquant ces critères à nos fonds propres pour une valeur de 10 milliards d'euros ", a annoncé Nicolas Mérindol.