Les actes d’achat nous donnent l’occasion de réaliser des actions concrètes de solidarité et de respect de la nature. Complémentaires de l’action politique et citoyenne, ils permettent de soutenir les alternatives économiques qui ne pourront se maintenir, grandir et se développer (et notamment les réseaux de distribution) que si leur chiffre d’affaires le permet. Ils donnent aussi valeur d’exemple et d’incitation aux acteurs classiques de l’économie.
Les actes d’achat responsable constituent un véritable levier économique puisque ce sont bien les achats, quotidiens et ponctuels, des individus et des collectivités qui composent concrètement le chiffre d’affaires des entreprises.
Mais, au-delà de ce pouvoir d’agir économique, la consommation est aussi l’expression économique de l’attitude générale de chaque personne. C’est donc également le moyen d’appliquer concrètement dans notre vie quotidienne les principes que nous exigeons des entreprises, des politiques, de la société, des autres. L’évolution des modes de consommation et des comportements de chacun, à tous les niveaux, contribue bien, progressivement et de façon décisive, à la transformation collective et à la construction d’un autre monde.
Il existe quelques guides et annuaires qui permettent d’identifier les adresses locales. En tout état de cause, il est important de prendre contact et d’instaurer une relation la plus directe possible avec le producteur (ou le revendeur), en s’informant sur ses principes, méthodes et produits.
Si l’on évite les « temples de la consommation » que sont les grandes surfaces et autres centres commerciaux, c’est bien entendu à cause de la - généralement - mauvaise qualité sociale et environnementale des produits proposés et de leurs modes de fonctionnement , mais c’est aussi parce qu’ils incitent à consommer toujours plus, en nous donnant l’illusion d’acheter mieux et en nous maintenant quasiment en situation de dépendance.
« Comment peut-on songer à améliorer les relations humaines sur le plan social, sur le plan planétaire, si nous sommes incapables de le faire au niveau interindividuel ? »
Edgar Morin
« Le peu, le très peu que l’on peut faire, il faut le faire quand même. »
Théodore Monod
SUGGESTIONS - CONSEILS PRATIQUES
Alimentation
Au-delà de la meilleure qualité nutritive et gustative de ces aliments, manger bio c’est aussi, et peut-être avant tout, soutenir un mode de production agricole soucieux et respectueux des cycles naturels. Un label - le logo AB - garantit des produits contrôlés et certifiés par des organismes indépendants. Ils vérifient la bonne application du cahier des charges, soucieux des modes de production et du bien-être animal.
Pour connaître la liste des producteurs bio et des marchés bio de votre région, contacter la FNAB qui fédère les groupements régionaux d’agrobiologistes (GRAB et GAB) :
FNAB (Fédération d’agriculture biologique des régions de France)
40 rue de Malte - 75011 Paris - T : 01 43 38 38 69 - [email protected]
Vous trouverez aussi dans les guides édités, et en vous renseignant localement, les boutiques et magasins distribuant des produits bio dans votre région. Il existe en France un réseau principal de magasins coopératifs de produits biologiques et écoproduits :
Réseau Biocoop
22 cours Gambetta - 65000 Tarbes - T : 05 62 34 10 37 - [email protected] - http://www.biocoop.fr
Vous pouvez également vous abonner et recevoir chaque semaine un panier de légumes biologiques issus des Jardins collectifs à vocation d’insertion sociale du Réseau Cocagne.
Réseau Cocagne
2, Grande Rue - 25220 CHALEZEULE - Tél. 03 81 21 21 10 - [email protected]
Liste et adresses : http://jardinsdecocagne.free.fr/reseaucocagne/reseaucocagne.htm
Certains producteurs locaux ne sont pas homologués AB mais leurs modes de production sont quelquefois au moins aussi rigoureux que ceux du label. C’est en parlant avec eux, en posant des questions et en s’intéressant à leurs critères que l’on estimera si leur démarche répond à notre demande.
Par ailleurs, avant même la création du label national AB, des associations de producteurs avaient créé leurs propres marques. Elles s’obtiennent à partir de cahiers des charges spécifiques :
Nature & Progrès
Fédération de consommateurs, transformateurs et de producteurs bio, en lutte contre l’intensification agricole, les OGM et les effets pervers de la mondialisation.
68 bd Gambetta - 30700 Uzès - 04 66 03 23 40 - [email protected]
Biofranc
Marque autonome issue de la FNAB
46170 Castelnau Montratier - tel : 05 65 21 88 06 - fax : 05 65 21 96 16
Demeter
Marque internationale des produits qui répondent au cahier des charges spécifique de la bio-dynamie
5 place de la gare F-68000 Colmar - Tél. : 03.89.41.43.95 - Fax 03.89.41.49.51
Les trois associations, cofondatrices du label AB, ont dû s’en démarquer et ont rédigé, avec d’autres mouvements, une « charte des mouvements de la bio » : http://perso.wanadoo.fr/seves/charte.htm
Par ailleurs, il existe souvent, dans chaque département, une association « Produits et terroirs », association de producteurs agricoles locaux, visant à favoriser la rencontre entre les consommateurs et les lieux de production. (Les modes de production peuvent varier d’une ferme à l’autre. Il convient donc de se renseigner sur la démarche et les méthodes de chaque producteur.)
Contacter les institutions locales (Conseil général, Maison du tourisme,...)
Autres mouvements et sources d’information :
ALLIANCE paysans - écologistes - consommateurs
40 rue de Malte - 75011 Paris - T : 01 43 38 06 28 - [email protected]
Confédération paysanne
81 avenue de la République - 93170 Bagnolet - T : 01 43 62 04 04
http://www.confederationpaysanne.fr - [email protected]
FN CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural)
140 rue du Chevaleret - 75013 Paris - T : 01 44 06 72 50 - [email protected] - http://www.civam.org
http://www.actionconsommation.org/publication/spip.php?article87