Conséquence des changements climatiques, le problème de la fonte des glaces se pose avec acuité. C'est le slogan choisi cette année pour célébrer la Journée mondiale de l'environnement. L'Algérie n'est pas à l'abri de ce phénomène aux retombées dramatiques sur la planète entière
Les montagnes algériennes ont perdu ces dernières 40 années 40% de leur enneigement. Autre conséquence du réchauffement climatique, les températures devraient augmenter de 1,1 à 6,4 degrés entre 2000 et 2010. La couverture de glace de la terre est en train de se modifier considérablement, sa diminution est un signe manifeste du réchauffement planétaire, alertent les spécialistes qui pointent un doigt accusateur sur les rejets de gaz à effet de serre, dont le médiatique C02. Ce thème d'actualité a été au cÅ"ur des activités organisées hier à l'Aurassi. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani a annoncé à cette occasion l'élaboration d'un plan national pour les changements climatiques et la création d'une agence nationale.
Outre la présentation du Livre des déserts de Bruno Doucey, cette journée a été marquée par la cérémonie de remise du prix national de la meilleure recherche dans le domaine de l'environnement 2007, présidée par le chef du gouvernement. Ce prix, d'une valeur d'un million de dinars, a été décerné au directeur de recherche à l'Unité de développement de la technologie du silicium (UDTS), M. Noureddine Labouze, pour sa recherche sur «les énergies renouvelables et les changements climatiques». Le deuxième prix a été attribué à Fattoume Lakhdari, directrice du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), situé à Biskra, pour ses travaux sur un bio fertilisant efficace qui permet d'améliorer la fertilité des sols, leur capacité, la rétention de l'eau et dont l'utilisation constitue une stratégie de lutte contre la pollution, un frein à la désertification et une protection pour l'environnement.
Cette lauréate a appelé les pouvoirs publics à assurer les moyens financiers nécessaires pour permettre à toutes ces recherches de prendre forme sur le terrain. «Il est regrettable, qu'en dépit du nombre important de travaux sur la préservation de l'environnement, ceux-ci ne soient pas valorisés et restent bloqués au fond d'un tiroir faute de moyens mobilisés par les pouvoirs publics», dira celle qu'on surnomme la gazelle du désert.
Pour rappel, le Protocole de Kyoto, le plus important instrument mondial visant à lutter contre les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz carbonique, n'a pas été signé par les Etats-Unis, l'un des pays les plus pollueurs de la planète. Ainsi, même si les spécialistes tirent la sonnette d'alarme, les politiques ne suivent pas.