Les clients d'Air Canada peuvent désormais se comporter en «voyageurs responsables» sur le plan environnemental en achetant des «crédits de carbone», sur le site Internet du transporteur.
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La facture pour un aller simple entre Montréal et Paris s'élève à 17,60$, une somme qui sera versée à l'organisation Zerofootprint (littéralement: aucune empreinte). Celle-ci se servira de la somme pour planter des arbres qui transforment le dioxyde de carbone (CO2) en oxygène, grâce à la photosynthèse. 140 grammes 100 grammes 6000 kilomètres 3 litres
Le débat sur les dommages causés à l'environnement par les compagnies aériennes n'a pas fait couler beaucoup d'encre au Canada, mais, en Europe, il ne se passe pas de jour sans que les médias ne vilipendent ces vilains transporteurs aériens qui contribuent allègrement au réchauffement de la planète.
En janvier, le ministre britannique de l'Environnement, Ian Pearson, avait publiquement identifié Ryanair comme un exemple de la «face irresponsable du capitalisme». Pourtant, ce transporteur à bas prix a investi l'an dernier 10 millions$ US pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone. Dans le cadre d'un sondage mené récemment au Royaume-Uni par la firme YouGov pour déterminer quelles étaient les marques les plus polluantes, British Airways arrivait en tête, suivie par American Airlines et Ryanair. La marque de 4X4 Range Rover se classait quatrième, alors qu'easyJet occupait le cinquième rang juste devant Land Rover et Jeep.
C'est qu'en prenant l'avion, vous contribuez davantage à l'effet de serre qu'en utilisant votre voiture. Un appareil commercial émet, en moyenne,
Les transporteurs améliorent leurs performances énergétiques. La plupart des compagnies aériennes ont adopté une série de mesures destinées à réduire leur consommation de carburant. En deux ans, soit pendant les années 2004 et 2005, les compagnies sont parvenues à réduire leur consommation de carburant de 5%, Les appareils modernes sont de moins en moins énergivores. Les Airbus A380 et les Boeing B787, qui feront bientôt leur entrée en scène, pourront transporter 100 passagers avec
D'ailleurs, l'industrie n'est responsable que de 2,5% à 3% des émissions mondiales de CO2, ce qui signifie qu'elle rejette annuellement dans l'atmosphère quelque 550 millions de tonnes. Mais le trafic aérien épouse une courbe de croissance soutenue et on estime que les émissions seront multipliées par 2,4 d'ici 2030.
Le problème des émissions de gaz à effet de serre a été largement débattu au Sommet mondial sur le transport aérien, qui s'est tenu à Vancouver le 4 juin. Le président directeur général de l'IATÀ (l'Association internationale des transporteurs aériens), Giovanni Bisignani, a fait observer que les transporteurs n'étaient responsables que de 2% des émanations totales de gaz à effets de serre (mais certains experts parlent de 3,5%), alors qu'elles génèrent 8% de l'activité économique mondiale.
«Déjà, nous entrevoyons les éléments d'un avenir sans émission de carbone: technologie des piles à combustible, aéronefs à énergie solaire et carburants issus de la biomasse. En travaillant ensemble, avec une vision commune, nous pouvons parfaitement faire de l'aviation une industrie verte», a-t-il expliqué.