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25/06/2007
Exporter depuis Bordeaux et à la voile le vin français vers l'Europe du Nord... Alors que les problématiques de développement durable sont plus que jamais d'actualité, une société française va faire revivre la marine à voile pour exporter les produits viticoles hexagonaux. Ce projet ambitieux est porté par la toute jeune Compagnie de Transport Maritime à la Voile. Fin juillet, la CTMV commandera ses deux premiers bateaux. Plusieurs chantiers sont en lice, notamment CIB à Brest, SMCN à Saint-Nazaire et CNOI sur l'Ile Maurice.
Cette filiale du groupe breton Piriou serait, aujourd'hui, la mieux placée pour remporter le contrat. La tête de série doit être livrée en septembre 2008 et son sistership six mois plus tard. Quatre autres unités pourraient suivre dans les cinq prochaines années. La commande a été rendue possible grâce à l'engagement de sept importateurs de vin présents sur le marché irlandais et britannique. Ces derniers ont confirmé leur intérêt pour ce concept lors du salon Vinexpo, qui s'est tenu la semaine dernière à Bordeaux.
Quatre associés, dont le créateur de la Compagnie des Iles du Ponant
Au départ de Bordeaux, les bateaux seront chargés de transporter le vin vers l'Europe du Nord, la première ligne desservant Dublin et l'Irlande. « Il s'agit d'une démarche unique qui allie la tradition, un produit de qualité et le respect de l'environnement. Les bateaux seront écologiques et nous souhaitons valoriser ce transport à la voile auprès des consommateurs », explique Frédéric Albert, l'un des quatre fondateurs de la CTMV. Pour mener à bien leur projet, Frédéric Albert et David Girard se sont associés à deux marins : Michel Pery, l'un des commandants du trois-mâts Belem, et Philippe Videau, créateur de la Compagnie des Iles du Ponant. Historiquement, le vin a démontré qu'il supportait très bien la mer, qui lui confèrerait d'ailleurs un vieillissement très apprécié sur les longues navigations. Techniquement, le transport de cette marchandise nécessitera un système de refroidissement spécifique et respectueux de l'environnement, utilisant la température de la mer pour abaisser naturellement la température des cales à 15 degrés.
Des navires de 47 mètres chargés de 200 tonnes de vin
Pour le jeune armement, l'approche écologique est donc une priorité. La CTMV, dont le projet est soutenu par l'ADEME, pourrait d'ailleurs être la première compagnie européenne dont les navires sont certifiés « transport durable » par ECOCERT : « Qui resterait insensible à un produit de qualité, livré comme autrefois à la voile, dans le respect de l'environnement ? CTMV offre une nouvelle relation produit/client. Une connivence entre le consommateur, le produit et la région d'origine, une appartenance à une nouvelle communauté. Toutes les marchandises transportées recevront l'apposition d'un label, une garantie pour le consommateur que le produit a voyagé grâce a un transport propre ». Pour que cette flotte devienne réalité, 11 millions d'euros vont être investis pour la construction des deux premiers voiliers. D'une longueur de 47.7 mètres pour une largeur de 10.1 mètres, ces bateaux seront gréés en ketch. Armés par 8 hommes d'équipage, ils disposeront de deux mâts culminant à 47 mètres, 900 mètres carrés de voile et auront une capacité maximale de 210 tonnes de port en lourd. « Dans le cadre de notre activité d'armateur, CTMV s'engage dans le transport des marchandises qui lui sont confiées, à utiliser pour la propulsion de ses navires exclusivement les énergies renouvelables. Pour toutes les manoeuvres irréalisable à la voile, CTMV s'engage à utiliser du biocarburant, tel que l'huile de colza, qui ne rejette pas de C02 dans l'atmosphère ».
Sous voiles 75% du temps
Les navires devraient être opérés en moyenne 75% du temps sous voiles, à une vitesse commerciale de 11 noeuds, l'allure maximale étant donnée à 14 noeuds. Le recours aux moteurs, qui fonctionneront donc au biodiesel, sera réduit au maximum, par exemple pour les cas de pétole ou les manoeuvres portuaires. Sur moteurs, l'autonomie sera de 1500 milles à 12 noeuds. Economiquement, le coût du transport sera très légèrement supérieur à celui de l'acheminement classique. Bien que le projet soit viable en considérant que les cales seront vides au retour, diverses pistes sont explorées pour rentabiliser l'ensemble du voyage. Ainsi, les bateaux sont notamment conçus pour pouvoir transporter un conteneur de vingt pieds. Cette caractéristique technique permettrait à la compagnie d'acheminer du fret vers Bordeaux et donc de rentabiliser le transit retour. Chaque bateau disposera également de trois cabines passagers, ce qui devrait présenter une source de revenus supplémentaire sur le créneau très prisé des croisières sur des navires marchands. Le design des voiliers a été confié au bureau d'études nantais Ship Studio. Les étudiants ingénieurs de l'ENSIETA ont par ailleurs été associés au projet, notamment pour les calculs.
Quatre associés, dont le créateur de la Compagnie des Iles du Ponant
Au départ de Bordeaux, les bateaux seront chargés de transporter le vin vers l'Europe du Nord, la première ligne desservant Dublin et l'Irlande. « Il s'agit d'une démarche unique qui allie la tradition, un produit de qualité et le respect de l'environnement. Les bateaux seront écologiques et nous souhaitons valoriser ce transport à la voile auprès des consommateurs », explique Frédéric Albert, l'un des quatre fondateurs de la CTMV. Pour mener à bien leur projet, Frédéric Albert et David Girard se sont associés à deux marins : Michel Pery, l'un des commandants du trois-mâts Belem, et Philippe Videau, créateur de la Compagnie des Iles du Ponant. Historiquement, le vin a démontré qu'il supportait très bien la mer, qui lui confèrerait d'ailleurs un vieillissement très apprécié sur les longues navigations. Techniquement, le transport de cette marchandise nécessitera un système de refroidissement spécifique et respectueux de l'environnement, utilisant la température de la mer pour abaisser naturellement la température des cales à 15 degrés.
Des navires de 47 mètres chargés de 200 tonnes de vin
Pour le jeune armement, l'approche écologique est donc une priorité. La CTMV, dont le projet est soutenu par l'ADEME, pourrait d'ailleurs être la première compagnie européenne dont les navires sont certifiés « transport durable » par ECOCERT : « Qui resterait insensible à un produit de qualité, livré comme autrefois à la voile, dans le respect de l'environnement ? CTMV offre une nouvelle relation produit/client. Une connivence entre le consommateur, le produit et la région d'origine, une appartenance à une nouvelle communauté. Toutes les marchandises transportées recevront l'apposition d'un label, une garantie pour le consommateur que le produit a voyagé grâce a un transport propre ». Pour que cette flotte devienne réalité, 11 millions d'euros vont être investis pour la construction des deux premiers voiliers. D'une longueur de 47.7 mètres pour une largeur de 10.1 mètres, ces bateaux seront gréés en ketch. Armés par 8 hommes d'équipage, ils disposeront de deux mâts culminant à 47 mètres, 900 mètres carrés de voile et auront une capacité maximale de 210 tonnes de port en lourd. « Dans le cadre de notre activité d'armateur, CTMV s'engage dans le transport des marchandises qui lui sont confiées, à utiliser pour la propulsion de ses navires exclusivement les énergies renouvelables. Pour toutes les manoeuvres irréalisable à la voile, CTMV s'engage à utiliser du biocarburant, tel que l'huile de colza, qui ne rejette pas de C02 dans l'atmosphère ».
Sous voiles 75% du temps
Les navires devraient être opérés en moyenne 75% du temps sous voiles, à une vitesse commerciale de 11 noeuds, l'allure maximale étant donnée à 14 noeuds. Le recours aux moteurs, qui fonctionneront donc au biodiesel, sera réduit au maximum, par exemple pour les cas de pétole ou les manoeuvres portuaires. Sur moteurs, l'autonomie sera de 1500 milles à 12 noeuds. Economiquement, le coût du transport sera très légèrement supérieur à celui de l'acheminement classique. Bien que le projet soit viable en considérant que les cales seront vides au retour, diverses pistes sont explorées pour rentabiliser l'ensemble du voyage. Ainsi, les bateaux sont notamment conçus pour pouvoir transporter un conteneur de vingt pieds. Cette caractéristique technique permettrait à la compagnie d'acheminer du fret vers Bordeaux et donc de rentabiliser le transit retour. Chaque bateau disposera également de trois cabines passagers, ce qui devrait présenter une source de revenus supplémentaire sur le créneau très prisé des croisières sur des navires marchands. Le design des voiliers a été confié au bureau d'études nantais Ship Studio. Les étudiants ingénieurs de l'ENSIETA ont par ailleurs été associés au projet, notamment pour les calculs.
Les navires de CTMV seront immatriculé au Registre International Français (RIF), avec Marseille pour port d'attache. La compagnie prévoit de débuter son activité avec un effectif de 35 personnes, dont 24 naviguants.
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- Accéder au site de la Compagnie de Transport Maritime à la Voile
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