L'échec sur le dossier environnemental a été évité. Mais la déclaration du G8 suscite bien des interrogations.
Arès de nombreux atermoiements, le sommet du G8 devrait se clore aujourd'hui sur au moins une note positive. Les huit pays les plus puissants de la planète reconnaissent en effet dans le communiqué final la nécessité de réduire « de façon substantielle » leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces derniers vont « envisager sérieusement les décisions prises par l'Union européenne, le Canada et le Japon, qui prévoient une réduction d'au moins de moitié des émissions globales d'ici à 2050 », a annoncé hier la Maison-Blanche. Ils
souhaitent par ailleurs conclure d'ici à 2009 un nouvel accord sur la lutte contre le changement climatique, qui entrerait en vigueur après l'expiration en 2012 de la première période du protocole de Kyoto.
la Maison-Blanche. Ils
Cet accord qualifié de « grand pas en avant » par le premier ministre britannique, Tony Blair, a été présenté comme un succès par Angela Merkel. La chancelière allemande tenait en effet beaucoup à une référence au seuil de 2 °C
Il faut dire que Washington a été sous pression, face à la volonté affichée d'Angela Merkel d'arracher un accord sur le sujet. Cette dernière a été soutenue notamment par Nicolas Sarkozy, qui n'a cessé d'affirmer qu'un objectif chiffré sur le climat n'était « pas négociable ».
En rendant publics en début de semaine des plans d'action ambitieux contre le changement climatique, l'Inde et la Chine
Reste à évaluer la portée d'une telle décision, non contraignante. « Un tel accord (contraignant) ne peut être conclu à ce sommet. Il faut d'abord avoir tout le monde autour de la table », y compris les pays émergents, a tenu à rappeler Tony Blair. Le G8 n'est en effet pas l'instance appropriée pour en négocier les modalités. Ce principe général devra être précisé dans le cadre de la négociation sur l'avenir du protocole de Kyoto, qui a lieu en décembre prochain sous les auspices de l'ONU à Bali.
Scepticisme et déceptions des ONG
Or nombre d'ONG de défense de l'environnement, sceptiques à cet égard, n'ont pas caché leur déception. « Cette déclaration se réfère à une réduction des émissions mondiales dans leur globalité, mais reste à savoir quelle est la répartition de la charge pour chacun. Et il n'existe dans la déclaration aucune allusion à 1990, l
En clair, d'aucuns redoutent que les États-Unis ne proposent d'aborder l'après-2012 dans un cadre qui n'a plus rien à voir avec Kyoto, basé uniquement sur des engagements volontaires. Ce qui incite Philip Clapp, président du National Environnement Trust américain, à considérer qu'« il est clair que la Maison-Blanche la Chine