Une équipe éclectique d’alpinistes, de chercheurs et leurs enfants est parti en expédition au Groënland depuis le 18 juin. A suivre sur le blog
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Le 18 juin, l’expédition Sagax Revo " Double Top ", composée de 10 personnes, alpinistes et scientifiques accompagnés de leurs enfants, aterrira au Gröeland pour sillonner la région pendant un mois, des côtes du sud-est aux terres les plus au nord de l’île. L’aventure a pour but de sensibiliser l’opinion publique à la question du réchauffement climatique et de faire des recherches scientifiques sur les mutations biologiques de cette île, grande comme quatre fois la France.
Emmené par Luc Hardy, président de la société de conseil Sagax et aventurier - il a mené une expédition en Antarctique en 2003 - le groupe tentera de rallier les deux plus hauts sommet de l’Arctique qui sont le Mont Hvitserk au nord et le Gunbjorn Fjell au sud. Au delà de la performance sportive, ce voyage doit permettre aux quatre chercheurs bénévoles du Groupe de Recherches en Ecologie Arctique (GREA), une association indépendante qui a déjà organisé une soixantaine d’expéditions scientifiques dans le Grand Nord, d’étudier l’impact du changement climatique sur la faune et la flore et l’évolution de la biodiversité.
Un canari dans une mine de charbon
En effet, nombre de scientifiques considèrent le Groënland comme "un canari dans une mine de charbon", un système d’alarme et une source d’indications précieuses sur le réchauffement climatique. "Tout change deux fois plus, et deux fois plus rapidement dans cette région ", explique Olivier Gilg, membre de l’expédition et président du GREA. "Aujourd’hui, on dispose d’outils satellites pour mesurer la fonte des glaces, par contre, en ce qui concerne la biologie, il n’y a pas d’autre possibilité que d’aller observer physiquement ce qui se passe. ", ajoute t-il.
Et leur programme est chargé. L’équipe s’attellera au suivi des baleines et des oiseaux marins, en particulier à celui de la mouette ivoire, un oiseau charognard dont la survie dépend essentiellement des chasses de l’ours blanc lui-même menacé. Autres impératifs : relevés toxicologiques pour contrôler la présence de pollutions par les métaux lourds dans l’environnement, étude des interactions entre les prédateurs et leurs proies, inventaire des végétaux et cartographie de sites archéologiques.
Les premières observations seront visibles sur le blog de l’expédition tenu , jour après jour, par Luc Hardy. Les enfants présents dans l’expédition, qui tiendront un journal de bord, y ajouteront des remarques personnelles
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