Selon le Financial Times daté du 3 juillet, Pékin a demandé à la Banque mondiale d'éluder certains passages de son rapport sur le coût humain de la pollution en Chine. L'étude fait état de 750 000 morts prématurées par an.
Pékin a provoqué la censure d’au moins un tiers d’un rapport de la Banque mondiale sur le coût humain de la pollution en Chine. C’est ce qu’indiquait le Financial Times dans son édition du 3 juillet.
750 000 morts annuels potentiels
Selon l’étude, intitulée "Le coût de la pollution en Chine: estimations économiques des préjudices physiques", 750 000 personnes pourraient mourir prématurément de la pollution chaque année.
L'Agence nationale chinoise de protection de l'environnement et le ministère de la Santé ont réclamé que des chiffres n’apparaissent pas, car susceptibles de provoquer des "troubles sociaux", selon l’un des participants de cette étude, cité par le Financial Times. Une carte montrant les lieux les plus touchés est également passée à la trappe.
Dans un communiqué publié mardi, la BM a confirmé, sans plus de détails, que "certaines estimations sur l'impact physique aussi bien que des calculs sur le coût économique ont été retirés de l'avant-projet en raison de certaines incertitudes sur les méthodes de calcul et leur application".
La Banque mondiale, qui a précédemment indiqué que 16 des 20 villes les plus polluées au monde sont chinoises, publie pourtant depuis plusieurs années, en collaboration avec le gouvernement de ce pays, un rapport sur la pollution dans ce pays.