Depuis le 6 juillet, date de publication sur le site du gouvernement, les cantons concernés par la mise en culture d’OGM sont connus. Parmi ceux-ci, plusieurs cantons de la Bresse où se situe la fameuse volaille de Bresse et l’implantation d’une forte agriculure "biologique".
Un affront pour ces simples paysans qui ont décidé d’agir à travers le collectif "OGM non merci".
Lundi 16 juillet, le collectif "OGM non merci" s’est donné rendez-vous avec la population locale pour informer de la lutte et des risques, connus, liés aux OGM. "Nous ne sommes pas ici pour inciter au fauchage. Au contraire, un paysan c’est fier. Si on lui fauche sa parcelle d’OGM, il en fera repousser le double. Il vaut mieux se donner les moyens juridiques en disant à ce paysan : "Ton pollen d’OGM, il peut polluer le champs voisin, comment vas-tu indemniser toutes les récoltes polluées par tes OGM ? ". Il faut mettre ces paysans devant leur responsabilité... Et cela peut marcher comme ça a été le cas dans d’autres communes. Si les paysans se réunissent pour prévenir celui qui fait pousser le maïs OGM, ce dernier prendra la bonne décision" affirme un représentant du collectif.
C’est sur près de 57 hectares
"Les OGM menaceront, en plus, le bio et l’AOC puisque le pollen et le sol seront contaminés par les OGM. Et c’est irréversible. Une fois les OGM implantés, on ne peut plus faire marche arrière..." s’inquiète une autre responsable du collectif. C’est donc près de trente personnes, presque tous paysans du coin mais aussi de villages voisins de trente kilomètres, qui sont venus assister à la réunion publique. Un débat parfois tendu qui tranchait dans le vif du sujet : Aucun intervenant ne semblait être pour l’arrivée des OGM mais tous se penchaient sur la question du "que fait-on maintenant ?". Evidemment, plusieurs remarques insistaient sur le fait qu’il fallait découvrir au plus vite les paysans coupables "légalement" d’avoir achetés les fameuses graines Mosanto. "Les mêmes qui ont été interdites en Allemagne il y a deux trois mois par la chancellière Angela Merckel parce que trop dangereuses. En France, un agriculteur peut légalement les acheter." ajoute un responsable. La découverte des deux ou trois paysans ne semblent cependant plus tardés puisque, début août, le collectif aura les moyens techniques grâce à Greanspeace de mettre en oeuvre le dépistage des champs contaminés par les OGM.
Il ne s’agit plus que d’une question d’heures ou de jours... Néanmoins, la population ne sait pas qu’à côté de chez elle, il se peut très bien que le pollen soit infecté par les OGM. Ce manque de transparence de l’Etat ne témoigne-t-il pas du danger auquel la population est soumise ?