Plusieurs dizaines de stations situées sur l'ensemble de l'Arc alpin connaissent depuis quelques années des difficultés économiques en raison de problèmes d'enneigement réguliers.Un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de février 2007 sur les conséquences du réchauffement climatique de la planète pour les stations de l'arc alpin précisait que "10% des domaines skiables alpins de moyenne ou grande taille opèrent dans des conditions d'enneigement précaire".
"Une hausse de la température de 1°C, de 2°C ou de 4°C à l'avenir pourrait ramener le nombre de domaines skiables jouissant d'un enneigement fiable à 500, 400 ou 200, respectivement", selon les rapporteurs.
Selon l'OCDE, parmi les pays étudiés, c'est l'Allemagne qui est le pays le plus vulnérable, puisque qu'un réchauffement d'un degré Celsius y entraînerait une baisse de 60% du nombre de domaines skiables bénéficiant d'enneigement naturel fiable. L'Autriche (où la moitié des revenus du secteur touristique -soit 4,5% de l'économie nationale- provient du tourisme d'hiver) est légèrement plus sensible que la moyenne.
La France est proche de cette moyenne et l'Italie légèrement au-dessus. C'est la Suisse qui souffrirait le moins de ces changements, mais même dans son cas, un réchauffement d'un degré ferait diminuer l'enneigement naturel de 10% et un réchauffement de quatre degrés diviserait par deux le nombre de pistes bénéficiant d'un enneigement fiable.
En décembre 2003, déjà, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) avait publié un rapport s'inquiétant des conséquences du réchauffement climatique sur les stations de ski à basse altitude, en Europe mais aussi en Amérique du Nord et en Australie. En juin dernier, des scientifiques se sont également inquiétés de la fonte des glaciers dans les Andes. AP