Un brise-glace de la Garde côtière canadienne en mission scientifique pour 15 mois, avec 50 000 km à parcourir, 400 personnes, 120 000 repas à servir, des filtres à café. Voir toutes les photos . L’Amundsen a quitté Québec, jeudi dernier, pour un voyage de 469 jours afin d’effectuer trois missions scientifiques: une étude sur le chenal de séparation circumpolaire, une enquête sur la santé des Inuits et une recherche sur les impacts des changements climatiques dans l’Arctique canadien côtier. Grande première mondiale: une femme, la commandante Lise Marchand, sera une des deux capitaines à piloter cette aventure scientifique. «Ce n’est pas pour rien que c’est la première fois qu’un bateau navigue tout l’hiver en Arctique, cette mission comporte des risques, les glaces dérivantes en particulier. Mais, explique-t-elle, la technologie rend aujourd’hui ces missions plus sécuritaires et plus confortables que jadis, il n’y a pas de risque que la mission tourne au cannibalisme – comme lors d’une mission similaire en 1909– le pire qui pourrait arriver, c’est que nous mangions froid…» Au cours de son périple, l’Amundsen sera appelé à explorer plusieurs secteurs de l'Arctique canadien, le point le plus septentrional de l’expédition se situant à 81 degrés de latitude nord dans le bassin de Kane.