De hauts responsables japonais et américains sont convenus mercredi à Tokyo de travailler à l'élaboration d'un successeur au protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, qui engagerait cette fois la Chine et l'Inde, en passe de devenir les premiers pollueurs du monde.
Quinze pays doivent se réunir les 27 et 28 septembre à Washington pour fixer un objectif à long terme de réduction des gaz à effet de serre.
Lors de la réunion de Tokyo, le Japon et les Etats-Unis ont estimé que ce futur objectif "devrait aller au-delà du protocole de Kyoto, et qu'il est essentiel que les principaux émetteurs (de gaz à effet de serre) dans le monde aient une participation significative", a déclaré un responsable du ministère nippon des Affaires étrangères ayant assisté aux discussions.
Il a cependant précisé qu'aucune ébauche concrète de nouveau protocole n'avait été proposée au cours de cette réunion bilatérale.
Les Etats-Unis, responsables de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, refusent de ratifier le protocole de Kyoto sur ces gaz responsables du réchauffement climatique. Mais la nouvelle majorité démocrate au Congrès et l'opinion publique américaine pressent le gouvernement d'agir.
Pour l'administration Bush, le protocole de Kyoto nuit à l'économie américaine et restera inefficace tant qu'il n'imposera pas les mêmes contraintes à des pays comme l'Inde ou la Chine, en passe de devenir les premiers pollueurs au monde avant la fin de la décennie.
Le Japon, hôte du protocole de Kyoto, ambitionne de jouer un rôle de premier plan dans la réduction des gaz à effet de serre, même s'il peine lui-même à atteindre lui-même les objectifs fixés par ce traité qui expire en 2012.