Les Etats-Unis s'engagent à collaborer avec d'autres grandes puissances pour contribuer de manière précise à un nouveau cadre mondial d'ici à la fin 2008", afin de participer à un accord international dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d'ici à 2009, écrit M. Bush. Sont invités des représentants des quinze pays considérés comme étant les plus gros pollueurs : la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Russie, le Brésil, le Mexique, le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et l'Indonésie, ainsi que des membres de la Commission européenne et des Nations unies.
CHANGEMENT DE MÉTHODE
Souvent critiqué par les Européens pour son manque d'ambition dans la lutte contre le réchauffement climatique, George W. Bush avait créé la surprise, le 31 mai, une semaine avant le sommet du G8, en annonçant que les Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, allaient désormais prendre l'initiative pour "fixer un objectif global à long terme" de réduction des gaz à effet de serre.
Opposé à tout objectif contraignant, M. Bush avait proposé un changement de méthode complet, ce qu'il a appelé un "nouveau cadre de travail international sur le changement climatique." Il avait annoncé une grande négociation globale, à quinze pays, qui commencerait dès l'automne aux Etats-Unis et devrait s'achever avant la fin 2008. Ces réunions auraient pour objectif d'identifier de nouveaux principes de lutte contre le réchauffement, chaque pays devant ensuite développer ses propres objectifs et stratégies (par opposition à un traité tel que ceux négociés dans le cadre de l'ONU fixant des objectifs chiffrés semblables pour tous).
ACCORD A MINIMA LORS DU G8
Le président américain a précisé qu'il interviendrait lors de cette conférence de Washington qui sera présidée par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. M. Bush a invité le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et a demandé au premier ministre britannique Gordon Brown, au président français Nicolas Sarkozy, à la chancelière allemande Angela Merkel et au premier ministre italien Romano Prodi d'envoyer des représentants.
En juin, lors du G8 d'Heiligendamm, en Allemagne, Américains et Européens n'étaient parvenus qu'à un accord a minima sur le climat, incapables de s'entendre sur la question fondamentale des objectifs chiffrés : la proposition allemande de demander aux pays les plus riches de diviser par deux leurs émissions d'ici à 2050, afin de contenir le réchauffement à 2 °C, avait été écartée. Le texte commun élaboré déclare que les émissions de CO2 doivent "cesser d'augmenter et ensuite être réduites de façon substantielle".
Les négociations sur la réduction des gaz à effet de serre pour l'après-Kyoto doivent officiellement commencer à la conférence de Bali, en décembre.