Vingt-quatre heures après la mort tragique de Claude Lagorse, un éleveur de porcs, âgé de 44 ans, les questions demeurent. Le corps sans vie de cet agriculteur de Girac, dans le canton de Bretenoux, au nord du Lot, a été retrouvé, dimanche matin, pendu à un arbre dans le champ où avaient été semés des maïs OGM . Au pied de l'arbre, un plant de maïs et un tract des organisations appelant à un pique-nique sur les lieux.
Vingt-quatre heures après la mort tragique de Claude Lagorse, un éleveur de porcs, âgé de 44 ans, les questions demeurent. Le corps sans vie de cet agriculteur de Girac, dans le canton de Bretenoux, au nord du Lot, a été retrouvé, dimanche matin, pendu à un arbre dans le champ où avaient été semés des maïs OGM. Au pied de l'arbre, un plant de maïs et un tract des organisations appelant à un pique-nique sur les lieux.
La pression était-elle trop forte sur les épaules de Claude Lagorse, dont le GAEC était régulièrement cité en exemple en matière de respect de l'environnement ? Hier, sa famille s'est refusée à tout commentaire. L'enquête des gendarmes se poursuit en attendant les résultats de l'autopsie qui sera pratiquée aujourd'hui à Toulouse. Hier, l'heure était aux réactions dans le monde syndical paysan. La Confédération Paysanne, à l'origine du rassemblement de dimanche, finalement annulé, a présenté ses condoléances à la famille de Claude Lagorse. Pas question de jeter de l'huile sur le feu : « Quel que soit le combat, il ne mérite en aucun cas la mort d'un paysan », souligne le syndicat.
Le ton est assez différent du côté de Jacques Bex, président de la chambre d'agriculture du Lot, qui connaissait très bien Claude Lagorse et se dit « profondément bouleversé ». Au-delà de l'émotion, Jacques Bex souhaite que « les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités dans ce dossier ». Même son de cloche du côté de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs qui demandent au gouvernement de « faire respecter la légalité ». Offensifs, ils estiment que Claude Lagorse s'est donné la mort car il n'a « semble-t-il pas pu supporter l'idée d'être mis en cause par ces militants irresponsables et que ces parcelles puissent être détruites ». Rappelons que la Confédération Paysanne et les associations n'appelaient pas au fauchage mais à un débat à proximité du champ.
De leur côté, les céréaliers français ont jugé, hier, « intolérable et révoltante » la « gestion politique du dossier » OGM, après le suicide de l'agriculteur de Gignac.