La cinquième Semaine de la mobilité, organisée en France du 16 au 22 septembre à l'initiative de la Commission européenne, vise à encourager les changements des comportements au volant. Et à nous faire découvrir l'"écoconduire". Programme sur www.bougezautrement.gouv.fr.
La voiture n'étant pas écologique, autant apprendre à conduire "intelligent". Tout devrait nous y inciter : le réchauffement climatique, les maladies respiratoires, la hausse continue du prix du pétrole et donc du prix de l'essence à la pompe... D'ailleurs, chercher à atténuer une situation sanitaire et environnementale préoccupante n'est pas une mauvaise affaire.
C'est l'occasion de réaliser quelques économies. La cinquième Semaine de la mobilité, organisée en France du 16 au 22 septembre à l'initiative de la Commission européenne, vise à encourager les changements des comportements au volant. Et à nous faire découvrir l'"écoconduire".
1. Passer une vitesse le plus rapidement possible et quand le moteur atteint un régime optimal.
2. Maintenir une vitesse stable.
3. Regarder loin devant pour anticiper le trafic.
4. Décélérer progressivement.
5. Couper le moteur lors des arrêts de courte durée.
6. Lors du démarrage du moteur, ne pas appuyer sur l'accélérateur.
7. A l'approche d'un virage, ralentir en relâchant lentement l'accélérateur ou en freinant plutôt qu'en passant la vitesse.
8. Eviter les surcharges.
9. Eviter les coffres de toit et d'encombrer le toit du véhicule.
10. Contrôler la pression des pneus de sa voiture une fois par mois.
11. Limiter l'utilisation de la climatisation.
12. Utiliser, quand c'est possible, le régulateur de vitesse.
13. Et dès que cela s'y prête, marcher, pédaler, bouger !
Trois Français sur quatre utilisent chaque jour un véhicule. Or la circulation routière est responsable d'environ un cinquième des émissions de dioxyde de carbone (CO2), dont 12 % sont le fait des voitures particulières. Hélas, les améliorations techniques des constructeurs exigées par Bruxelles ne compensent pas l'augmentation du trafic ni le fait que les voitures sont de plus en plus lourdes. Au conducteur, donc, de limiter son empreinte écologique.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a calculé que, lorsque les automobilistes abaissent leur vitesse de 10 km/h sur autoroute ou voie rapide, ils économisent 1 litre de carburant aux 100 km. Si les Français respectent les limitations en vigueur, par exemple de 130 km/h sur autoroute, ils économiseront chaque année 700 000 tonnes de carburant.
Toujours selon l'Ademe, un automobiliste qui sollicite trop brutalement sa mécanique consomme 40 % de carburant en plus. De même, il faut veiller à ne pas utiliser systématiquement la climatisation, qui entraîne une surconsommation de 25 % à 30 % en ville et représente à elle seule de 10 % à 15 % des rejets de gaz à effets de serre.
Notre façon de conduire n'est plus adaptée aux technologies cachées sous le capot des voitures. Aussi, sur certains nouveaux modèles tels les dernières Passsat Bluemotion (Volkswagen) et Auris (Toyota) ou encore dans la toute nouvelle Laguna (Renault), un témoin lumineux indique désormais le moment le plus opportun pour passer une vitesse.
LA FRANCE "TRÈS EN RETARD"
La plupart des voitures sont désormais équipées d'un régulateur de vitesse, qui favorise la fluidité du trafic. Cet équipement permet de rouler sans à-coups, donc de consommer moins, mais ne doit pas pour autant inciter le conducteur à relâcher son attention.
Enfin, l'entretien régulier du véhicule et la vérification de la pression des pneumatiques contribuent également à réduire la consommation. Autres solutions à ne pas négliger : choisir les véhicules les moins polluants, opter pour les biocarburants... et pratiquer le covoiturage.
Jusqu'ici, on ne parlait pas de conduite "verte" en France. "Contrairement aux Pays-Bas, à la Finlande ou à la Suisse, nous sommes très en retard en matière de formation à l'écoconduite", affirme Elisabeth Couzineau, du cabinet Atlante Conseil. Un premier groupe de travail, créé en janvier avec la Sécurité routière, doit élaborer dans deux ans la première écoformation destinée aux auto-écoles.
En attendant, La Poste, qui utilise 42 000 véhicules, a déjà entrepris de sensibiliser ses facteurs à une conduite respectueuse de l'environnement. Quelque 400 facteurs suivent chaque semaine un stage. En attendant l'arrivée de véhicules électriques qui se substitueront progressivement aux Renault Kangoo à essence.