Si son single "Black Horse and the Cherry Tree", repris par un opérateur internet, a fait un carton, la belle écossaise revient aujourd'hui sur le devant de la scène avec des revendications ! KT Tunstall débarque en France avec un album sous le bras et surtout un concert parisien "contre le réchauffement climatique", le 06 novembre prochain au Bataclan. Un beau Live en perspective et une bonne action puisque 1,50 € par billet sera reversé à Global Cool (qui combat l'émission des gaz à effets de serre). Réservez maintenant !
La pétillante chanteuse écossaise s'apprête à reconquérir les foules avec son deuxième album, «Drastic Fantastic», qui mêle des titres disco-pop à de superbes ballades acoustiques. Interview
L'évocation de son nom ne vous suffit peut-être pas pour siffler son tube... Pourtant, KT Tunstall est responsable d'une des chansons les plus porteuses de ces deux dernières années: «Black Horse And Cherry Tree», repris d'ailleurs pour entourer la pub Alice, en France (Hou hou...). Après deux années de tournée éreintante, la chanteuse écossaise livre «Drastic Fantastic», son deuxième album. KT Tunstall y propose de véritables bombes, telles que «Hold On», premier single dancehall, ou «Saving My Face», bombe disco-pop pour l'automne. Elle excelle toujours autant dans les superbes ballades acoustiques, de «Beauty Of Uncertainty» à «Paper Aeroplane». Fraîche comme la rosée, toujours aussi sympathique qu'à ses débuts, KT Tunstall répond à nos questions.
Votre premier album a connu un énorme succès. Comment l'avez-vous vécu? C'est incroyable à dire, mais on s'y habitue trop vite. La première année a été absolument folle. J'ai vécu sur les chapeaux de roue, la plupart du temps en tournée, avec mon groupe. D'ailleurs, j'ai bu beaucoup plus d'alcool que je ne l'aurais voulu! (Rires.) J'aime bien boire, mais c'était devenu mécanique. Je suis heureuse d'avoir freiné ma consommation. Après cette première année, j'ai compris comment les gens se plongeaient, avec le succès, dans l'alcool ou les drogues. Mais, vous savez, ça fait dix ans que j'attends ça. J'ai l'impression de l'avoir tellement attendu que c'est comme si je devais rattraper les années perdues. Mais j'ai travaillé tout le temps, fait des concerts de deux heures. Après les concerts, il fallait rencontrer les fans, et puis se coucher à 3 heures du matin, se relever à 7 heures pour recommencer la même chose ailleurs.
Sur ce nouvel album, «Drastic Fantastic», vous chantez comme jamais. Vous avez même trouvé le temps de vous améliorer? C'était mon but principal, d'essayer de progresser. J'ai l'impression d'y être parvenue, j'ai un très bon feeling. Et puis je pense que j'étais terrifiée de disparaître aussi vite que je suis apparue. Juste avant «Eye Of The Telescope», j'avais écrit beaucoup de chansons, et elles ne correspondaient pas toutes à ce premier album. Je savais, par exemple, que «Saving My Face», qui parle de chirurgie esthétique, ne collait pas à un premier album de songwriting classique! (Rires.)
Qu'est-ce qui est «Drastic Fantastic» pour vous? Ma vie! En fait, je travaillais sur ces nouvelles chansons et je me suis rendu compte qu'elles parlaient toutes d'aventures, de risques. «Drastic Fantastic», c'est un moyen de rejoindre ses utopies. Et puis ça a un lien aussi avec le film «Spin City», qui résonne en moi. J'ai eu l'impression que ma vie était une bande dessinée: avec les choses folles que je vivais chaque jour, je pouvais en faire un chapitre différent. On a parfois l'impression d'être un superhéros, de sentir l'intensité du danger potentiel de la vie.
Après avoir connu un gros succès avec un premier album, êtes-vous anxieuse de l'accueil de ce «Drastic Fantastic»? Oui, bien sûr, si je tombe sur un article qui parle de mon album, je n'arrive pas à me retenir de le lire... Lorsque je lis une bonne critique, je passe une très bonne journée, et si j'en lis des mauvaises, c'est terrible... Mais, là, j'ai vraiment l'impression d'avoir fait de mon mieux. Et les mauvaises critiques sont plus difficiles à assumer lorsqu'on est d'accord avec elles... J'espère sincèrement que les gens vont aimer ce disque.
Vous êtes très active dans la sauvegarde de la planète. Une pochette en papier recyclé, c'était un passage obligé pour vous? L'état de la planète me tient très à coeur, et je voulais y participer en tentant d'imposer un album complètement recyclé. Mais c'est très frustrant car il y a tellement d'éléments massifs contre lesquels on ne peut rien faire en fabriquant un album, et tout coûte très cher. Par contre, j'ai pu imposer une pochette en papier recyclé. Et puis j'ai complètement transformé mon appartement londonien avec du bois récupéré, des matériaux isolants en laine de mouton et tout fonctionne à l'énergie solaire. Je n'ai pas de voiture et, quand je dois me déplacer en tournée avec mon groupe, nous utilisons des carburants non polluants. Il faut agir dès maintenant pour le bien de la planète.
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