Les participants soulignent la nécessité d’associer la société civile aux efforts de lutte contre les changements climatiques, thème retenu cette année. La soixantième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales (ONG) s’est ouverte ce matin au Siège des Nations Unies à New York, dans la salle de l’Assemblée générale. Plus de2 000 représentants d’ONG et de la société civile, en provenance de plus de 80 pays, sont attendus au cours des trois jours de cette rencontre, pour faire entendre leur voix sur le thème des « changements climatiques: dans quelle mesure cela nous concerne tous ».
À l’ouverture, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, Kiyo Akasaka, a déclaré que cette réunion portait sur l’un des principaux enjeux de notre époque, que le Secrétaire général a identifié comme l’une des priorités de l’Organisation des Nations Unies. La Conférence DPI la Réunion
Pour faire face à ce phénomène « qui ne connaît pas de frontières », et dont les conséquences pourraient affecter chacun d’entre nous, la Présidente
Mais s’il s’agit d’une responsabilité collective, la Présidente
De l’avis de la Vice-Secrétaire
plus vrai
que les pays en développement sont les premières victimes des changements climatiques, alors que ce sont les pays développés qui en sont les plus responsables, a souligné de son côté Joan Kirby, la Présidente 59 centimètres
La Conférence DPI
SOIXANTIÈME CONFÉRENCE ANNUELLE DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION POUR LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES, INTITULÉE « LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS »
Déclarations liminaires
M. KIYOAKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré que cette réunion portait sur l’un des principaux enjeux de notre temps que le Secrétaire général a identifié comme l’une des priorités de notre Organisation: les changements climatiques et l’impact qu’ils peuvent avoir sur chacun d’entre nous. Il s’est déclaré satisfait que ce thème ait été retenu comme le thème principal de cette Conférence DPI/ONG. Elle constitue l’une des manifestations importantes organisées sous l’égide des Nations Unies concernant cette question, avant la Réunion la Conférence
M. Akasaka a émis l’espoir que les délibérations qui se tiendront pendant les trois jours à venir contribueront à cette série d’efforts continus déployés au niveau mondial en vue de trouver des solutions collectives et individuelles à ce défi urgent. C’est seulement à travers de telles interactions que nous pourrons faire une différence, a conclu le Secrétaire général adjoint.
Mme MARJORIE TIVEN, Commissaire de la ville de New York pour les Nations Unies, a souhaité la bienvenue aux conférenciers au nom du maire de New York,
M. Michael Bloomberg. L’intervenante a insisté sur le caractère « vitale » de la question du réchauffement climatique, une question qui a été négligée depuis trop longtemps. Mme Tiven a également souligné les efforts conjoints engagés par l’administration de la ville de New York pour mettre sur pied un plan destiné à lier prospérité économique et respect de l’environnement. Les mesures adoptées en ce sens, a-t-elle précisé, doivent accompagner les politiques d’emploi, de sécurité ou encore celles intéressant le développement de nos structures et installations touristiques.
Mme Tiven a poursuivi en indiquant que d’ici à 2030, la ville de New York compterait un million d’habitants supplémentaires, une telle croissance devant tenir compte de l’impact des effets du réchauffement climatique qui rendront plus vulnérables tout particulièrement les mégalopoles côtières. Enfin, Mme Tiven a rappelé qu’en décembre dernier, le maire de New York, Michael Bloomberg, avait défini un plan de développement urbain vert afin de faire de New York la première ville écologique des États-Unis. Vingt et une initiatives ont été établies, l’accent étant mis sur cinq domaines prioritaires, à savoir la terre, l’air, les moyens de transport, l’eau et l’énergie, a conclu Mme Tiven.
SHEIKHA HAYA RASHED AL KHALIFA (Bahreïn), Présidente de la soixante et unième session de l’Assemblée générale, a déclaré que la présence de la société civile était indispensable pour relever le défi que constituent les changements climatiques. Ce phénomène, a-t-elle ajouté, ne connaît pas de frontière et concerne chacun d’entre nous. Ainsi, le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental a confirmé la relation directe et indiscutable qui existe entre les activités humaines et le réchauffement de la planète. Or, nous savons que des catastrophes climatiques encore plus importantes que celles que nous avons déjà observées se produiront à l’avenir. L’élan de la société civile dans la lutte contre ce phénomène peut être mis à profit pour lancer des initiatives sur le terrain et sensibiliser l’opinion publique aux actions susceptibles d’améliorer la situation. Nous avons un impératif moral, a-t-elle affirmé, de protéger notre environnement: c’est une responsabilité commune pour les pays pauvres comme pour les pays riches, les pays développés ou en développement. Toute mesure conçue pour résoudre le problème que constituent les changements climatiques, a précisé la Présidente la Présidente
Mme ASHA ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a salué, au nom du Secrétaire général de l’ONU, actuellement en déplacement au Soudan, la présence des très nombreux représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) et de la société civile. Mme Migiro a également remercié ces participants pour leur rôle dans la mobilisation croissante à l’échelle mondiale des opinions publiques dans des domaines tels que les droits de l’homme et la paix et la sécurité humanitaires. Aujourd’hui, a-t-elle ajouté, le partenariat entre les Nations Unies et la communauté des ONG touche virtuellement tous les secteurs clefs de l’action des Nations Unies dans le monde, y compris le défi posé par les effets du réchauffement climatique sur l’environnement.
La Vice-Secrétaire la Vice-Secrétaire
Rappelant que le Secrétaire général des Nations Unies a fait des changements climatiques l’une des priorités de son mandat, Mme Migiro a estimé que relever un tel défi requérait un effort conjoint, associant ensemble les gouvernements, le secteur privé et les acteurs de la société civile. De ce point, a-t-elle encore dit, des engagements importants ont déjà été pris, dans le cadre notamment de l’Union européenne pour réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre. La Vice-Secrétaire la Chine
Mme Migiro a, en conclusion, appelé les États Membres à redoubler d’efforts pour sensibiliser leur population à la Réunion la Conférence la Convention-cadre
M. ACHIM STEINER, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), s’est déclaré heureux de voir les ONG siéger aux places habituellement réservées aux États Membres, car cela témoigne des responsabilités qui incombent à tous les acteurs. Les changements climatiques sont en effet un défi universel qui ne pourra être résolu qu’en joignant nos efforts, a-t-il souligné. Un peu plus tôt cette année, un rapport scientifique, celui du Groupe d’experts intergouvernemental, a attiré l’attention sur la gravité du problème posé par le réchauffement climatique et sur ses conséquences à moyen terme, a souligné M. Steiner. Le réchauffement climatique touche à tous les aspects de l’ensemble des activités de tous les acteurs en présence. Quel type de croissance économique voulons-nous obtenir? a-t-il ensuite demandé. Une croissance économique qui respecte notre environnement ou une croissance économique qui le détruit? Cette question est également liée à celle de l’équité, puisque ce sont les pays les plus pauvres qui supportent les conséquences les plus graves des changements climatiques, alors que ce sont les pays les plus riches qui en sont à l’origine. Rappelant qu’un millième du PIB mondial sur 30 ans serait nécessaire pour mettre en place des mesures d’atténuation efficaces, M. Steiner a indiqué que cet effort ne devait pas être consenti de la même manière par tous les pays. Les changements climatiques peuvent être perçus comme un défi, mais aussi comme une chance, a-t-il noté. Ainsi, un pays comme l’Allemagne a pu devenir le premier producteur mondial d’électricité à base d’énergies renouvelables sans que cela se fasse au détriment de sa croissance économique. Souvent blâmées, les Nations Unies ont pourtant su mobiliser les acteurs mondiaux en vue de lutter contre les changements climatiques. Avant de conclure, M. Steiner a lancé un appel à la société civile pour redynamiser son élan en faveur de cette lutte.
Mme JOAN KIRBY, Présidente du Comité exécutif des organisations non gouvernementales travaillant avec le Département de l’information, a souligné la dimension planétaire et « considérable » des défis en matière de réchauffement climatique. Elle a insisté sur la nécessité des politiques à répondre à ce défi, « dont le Secrétaire général des Nations Unies a fait l’une des priorités de son mandat ». Mme Kirby a ensuite relevé le caractère injuste des effets des changements climatiques, les pays riches ayant continué de prospérer au cours des dernières décennies tandis que leurs émissions de gaz à effet de serre ont donné lieu au problème auquel nous faisons désormais face ». L’intervenante a ajouté que c’était les pays pauvres qui, demain, seraient les premiers à subir la gravité accrue des sécheresses, des inondations, de la faim et des maladies qu’entraîne le réchauffement climatique. La crise du Darfour a été décrite comme étant la conséquence de plus de 20 ans de sécheresse qui avait précédé l’éclatement du conflit, encore expliqué Mme Kirby. C’est pourquoi, elle a souhaité une participation active et nombreuse de tous à l’occasion des ateliers et tables rondes organisés dans le cadre de la présente Conférence.
Mme RENATE BLOEM, Présidente de la Conférence La Convention
Mme Bloem, indique que le développement ne peut se faire qu’avec la participation de toutes les parties prenantes, y compris la société civile. Même si elle ne concerne que les pays couverts par la Commission
M. RICHARD JORDAN, Président de la soixantième Conférence annuelle du Département de l’information pour les ONG, a indiqué qu’exactement 2 506 participants venus de 80 pays s’étaient inscrits pour la présente Conférence, dont « 400 représentent des associations de jeunes ». Cette Conférence, a-t-il dit, aidera à réfléchir sur les raisons du manque de progrès en ce qui concerne la lutte contre les effets néfastes du réchauffement climatique. M. Jordan, après être revenu sur le programme détaillé de la présente Conférence, a souhaité que la déclaration finale contribue à mieux comprendre les défis posés par ce phénomène qui « engage l’avenir de la communauté humaine tout entière ».
Table ronde intitulée « Preuves scientifiques des changements climatiques »
M. ANDREW REVKIN, journaliste au New York Times et animateur du débat, a déclaré que le passage à long terme serait l’enjeu le plus important dans la question de l’évolution du climat. Il a rappelé que dès 1932, le quotidien pour lequel il travaille avait prévu un « grand déluge » lié à la fonte des glaciers. En 1956, des études avaient établi que les émissions de C02 étaient anormalement élevées, ce qui explique que les préoccupations liées à l’évolution du climat ne datent pas d’hier, a-t-il ajouté, avant de présenter les panélistes.
M. MICHAEL OPPENHEIMER, titulaire de la chaire Albert G. Milbank de géosciences et affaires internationales de la Woodrow Wilson
M. ZHENLIN CHEN, Directeur général adjoint de la direction météorologique du Ministère de la coopération internationale de la Chine 17 centimètres 59 centimètres
M. NIRIVOLOLONA RAHOLIJAO, Chef du service de recherche appliquée, Centre météorologique de Madagascar, a évoqué la situation de l’un des continents les plus vulnérables aux effets de l’évolution du climat: l’Afrique. Le rapport du GIECC établit que la tendance au réchauffement du climat se poursuivra en Afrique. Même si le système climatique africain reste très complexe et est loin d’être entièrement maîtrisé, le Groupe d’experts intergouvernemental a établi une tendance à la hausse des températures dans la région. Il conclut à un taux de réchauffement supérieur à la moyenne mondiale et plus important dans les régions tropicales sèches que dans les zones arides ou semi-arides. Pour ce qui concerne les précipitations annuelles, elles s’intensifieront dans les années à venir dans certaines régions, tandis que la sècheresse devrait persister dans d’autres, même si les données sont loin d’être complètes. Le Groupe d’experts a mis l’accent dans son rapport sur les menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire, en particulier sur les conséquences du réchauffement sur les activités de pêche et agricoles. Des mesures d’atténuation et d’adaptation vigoureuses seront donc indispensables, a estimé M. Raholijao, qui a préconisé aux gouvernements de s’adapter à la variabilité annuelle du climat en cours et de renforcer le recrutement des personnels qualifiés dans les services météorologiques africains. Des partenariats entre les ONG et ces services seraient indispensables dans ce contexte, a-t-elle ajouté.
Débat interactif
Quelques questions ont été posées par les ONG à l’issue des exposés. Comment la puissance associée de toutes les ONG participant à la présente Conférence peuvent-elles imposer un changement aux gouvernements? a demandé un représentant. Un des panélistes a répondu que le meilleur moyen pour ces ONG serait de faire individuellement la différence sur le terrain et de revenir l’an prochain présenter leur bilan. Un autre intervenant a souhaité savoir quelles étaient les possibilités de remplacer les combustibles fossiles par l’énergie solaire? La première mesure qui peut être suggérée en la matière serait, selon l’un des experts, de fixer des prix très élevés pour le charbon ou d’imposer des taxes importantes pour les émissions de CO2 afin de réduire le coût des énergies renouvelables.