Christophe de Margerie a en outre précisé que son groupe devrait participer au Grenelle de l'environnement qui doit réunir autour d'une même table fin octobre les ONG écologistes, le patronat, les collectivités locales, les syndicats, ainsi que les représentants de l'Etat.
Le directeur général de Total, Christophe de Margerie, a déclaré que le réchauffement climatique est une "vraie problématique" à laquelle son groupe doit "participer activement". "Cette vraie problématique du réchauffement climatique (...) fait dorénavant partie non pas simplement d'un accompagnement de la société mais véritablement de notre coeur de métier", a-t-il ajouté.
Christophe de Margerie a en outre précisé que son groupe devrait participer au Grenelle de l'environnement qui doit réunir autour d'une même table fin octobre les ONG écologistes, le patronat, les collectivités locales, les syndicats, ainsi que les représentants de l'Etat.
Le directeur général du groupe pétrolier Total, Christophe de Margerie, a estimé mercredi que le réchauffement climatique était une "vraie problématique" à laquelle son groupe devait "participer activement". "On aurait pu le mettre en tête" de nos perspectives, a-t-il assuré. "Cette vraie problématique du réchauffement climatique (...) fait dorénavant partie non pas simplement d'un accompagnement de la société mais véritablement de notre +core business+" (coeur de métier), a déclaré M. Margerie lors d'une présentation des perspectives mi-2007 de Total sur internet.
"Nous aurons l'occasion (...) de le montrer à l'occasion du Grenelle de l'environnement", qui doit réunir autour d'une même table fin octobre ONG écologistes, patronat, collectivités locales, syndicats, représentants de l'Etat ou de la société civile, afin de proposer 15 à 20 mesures en faveur du développement durable.
"Il y a là un sujet sur lequel nous devons non seulement réfléchir mais participer activement en particulier à travers la recherche", a ajouté le patron de Total.
Après avoir indiqué au printemps que son groupe menait une "réflexion" sur un développement dans le nucléaire, une énergie qui ne dégage pas de gaz à effets de serre contrairement au pétrole, M. de Margerie a redit mercredi que les hydrocarbures "demeuraient une priorité" pour le groupe
Total esquisse ses diversifications "écologiques" |
A quelques semaines du Grenelle de l'Environnement, le groupe pétrolier a réitéré mercredi son souci d'exploiter les énergies alternatives, renouvelables ou non, lesquelles pourraient préparer l'après-pétrole. En tête : la biomasse, le solaire, l'éolien, le nucléaire et le GNL. Parce que les hydrocarbures fossiles (pétrole, gaz) sont devenus plus que jamais une ressource rare et parce que 80% du pétrole mondial demeurent sous le contrôle des Etats (Russie, Vénézuéla, Iran, Algérie…), Total est bien obligé de songer à des alternatives énergétiques crédibles pour les décennies à venir. D'autant, qu'au vu du renchérissement continu du baril de brut, la production des Majors a peut-être vécu son âge d'or. Ne prévoit-on pas la grande crise de l'or noir pour après-demain ? Il faut donc dès maintenant préparer l'après-pétrole. Lorsqu'il avait pris ses fonctions il y a sept mois, Christophe de Margerie, le nouveau patron du géant pétrolier français, avait d'emblée esquissé les contours d'une éventuelle stratégie de diversification. Aujourd'hui, à quelques semaines du fameux Grenelle de l'Environnement (fin octobre), le PDG a réitéré ses propos, même s'il a tenu à réfuter officiellement toute baisse future des réserves d'or noir. Concrètement, Total entend donc développer sa recherche sur les nouvelles énergies, notamment la biomasse et le solaire. « Logique somme toute, explique à LExpansion.com Raphaël Claustre, responsable de projet au CLER, le Comité de liaison des énergies renouvelables. Car la biomasse (l'exploitation de la masse du vivant) débouche sur le bio-carburant. Ce qui intéresse forcément une compagnie pétrolière ». Autre possibilité pour le n°4 mondial : l'éolien. Le groupe teste d'ailleurs ce procédé avec 3 éoliennes. « Ce qui est vraiment symbolique et représente un investissement minime de quelques millions d'euros, souligne Raphaël Claustre, mais peut-être une piste pour l'avenir ». L'avenir pour Total, ce peut-être surtout le nucléaire. Car Christophe de Margerie fait le pari que les énergies renouvelables ne suffiront pas à couvrir tous les besoins de la planète. Avantage de l'uranium ? Aucune émission de gaz à effets de serre contrairement au pétrole. Voilà pourquoi Total réfléchit à présent ouvertement à cette filière. Toutefois, il exclut pour le moment de s'offrir des actifs dans ce domaine, tels ceux d'Areva. Et puis, les inconvénients sont connus : des déchets radioactifs hautement toxiques et des investissements très lourds. Robert Castaigne, le directeur financier de Total, a reconnu du reste que ceux-ci pèseraient « un peu sur la rentabilité ». Or, jusque là, Total et les autres Majors ont mal habitué leurs actionnaires et les marchés en dévoilant des rendements très élevés. L'avenir, ce peut être enfin le GNL, le gaz naturel liquéfié, lequel devrait représenter quelque 20% de la production du français à l'horizon 2012 contre 12% l'an dernier. « La pression sur le GNL est moindre, observe Raphaël Claustre du CLER. La crise qui le frappera sera en effet différée d'une bonne dizaine d'année par rapport à celle du pétrole. Et puis cette énergie est nettement moins polluante ». En fait, il semblerait que sur le terrain des alternatives au pétrole, Total se situe au-milieu du gué, « entre un BP qui a ouvertement pris le virage de l'après-pétrole en se rebaptisant "Beyond Petroleum" et un ExxonMobil, qui finance toutes les études réfutant le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources ». |