Le ministre de l'Ecologie a aussi jugé que le budget de son ministère "ne correspondait pas aux enjeux" du Grenelle. Le gouvernement doit faire, mercredi 3 octobre, une déclaration à l'Assemblée nationale sur le Grenelle de l'environnement, prévu pour la fin du mois.
Cette déclaration sera suivie d'un débat où les quatre groupes politiques du Palais-Bourbon (l'UMP, le PS, le Nouveau Centre et le Groupe Démocrate et Républicain) bénéficieront chacun de 30 minutes de temps de parole, ce qui leur permettra d'exprimer leurs attentes et leurs critiques sur le débat à venir. Les Verts, tout en se félicitant de la tenue de ce Grenelle, ont ainsi plusieurs fois exprimé par avance leur scepticisme sur les mesures qui allaient en sortir. Aucun vote n'est prévu à l'issue de ce débat.
Un prix et un prix écologique la France
Peu avant son ouverture, le ministre de l'Ecologie et du développement durable, Jean-Louis Borloo, a affirmé devant la presse parlementaire qu'il n'y aurait "pas de mauvaises surprises" fiscales liées au Grenelle.
"On va être essentiellement dans l'allègement", a-t-il indiqué. Il a évoqué une "fiscalité d'orientation du choix du consommateur" qui "doit se faire à équilibre total". Il a notamment précisé qu'en matière de bâtiment, le gouvernement ne voulait pas "alourdir la charge des Français". Mardi, Jean-François Copé avait exclu de “se limiter à une approche simplement de coercition, de sanctions, notamment fiscales".
Jean-Louis Borloo a également évoqué son "rêve": "que sur chaque produit, il y ait, à côté de son prix, un prix écologique".
Le budget "ne répond pas aux enjeux du Grenelle"
Interrogé sur le calendrier du débat, le ministre a indiqué qu'il n'avait pas de "pré-opinion" sur "une loi-programme dans les trois mois ou des textes séparés", mais qu'il souhait que l'ensemble soit opérationnel pour Pâques. Il a insisté sur "quatre programmes prioritaires: le bâtiment, les eaux, l'évolution raisonnée de notre agriculture, le programme paysage et biodiversité". Quatre sujets auxquels il souhaite ajouter un "programme gouvernance, responsabilité, expertise". Enfin, il a évoqué le budget de son ministère pour 2008, en estimant que, malgré une hausse "de 20 et quelque pour cent", il "ne répondait pas aux enjeux du Grenelle".
Pas uniquement des sanctions fiscales
Mercredi, Nicolas Hulot s'est enfin exprimé au sujet du Grenelle. Il estime que "l'échec ou la réussite" de ce débat seront "déterminants", et déclare qu'au final “c'est au pouvoir exécutif et législatif d'être au rendez-vous". Car, “le choix appartient au politique", écrit-il dans une tribune publiée dans Le Monde. Nicolas Hulot avance que “toutes les forces vives de la société portent le même diagnostic sur la gravité de la crise écologique", et que "cette prise de conscience commune et cette effervescence constituent une pâte qui ne demande qu'à lever". L'animateur écologiste rappelle ensuite l'intérêt que d'autres pays portent au projet français. "Le Grenelle français pourrait se disséminer positivement demain sur la base de son résultat et vous pourrez porter cette orientation sur le continent européen quand