Le scandale de la pollution du Rhône aux PCB : La Tribune de Lyon en faisait sa Une cette semaine, dénonçant à la fois l'inertie de l'Etat, qui savait depuis plus de vingt ans, et la lenteur de la justice sur ce dossier. Les premières plaintes avaient en effet été déposées il y a trois ans et ce n'est seulement qu'en mai dernier qu'une information judiciaire a été ouverte à Lyon...
L'enquête judiciaire devrait être transférée dans les prochains jours à Marseille, l'une des deux juridictions françaises à être dotée d'un pôle de santé publique. "La procédure d'instruction en cours à Lyon concerne des infractions qui ont trait à la santé publique, de ce point de vue la complexité de l'affaire justifie qu'elle soit transférée à Marseille", explique une source judiciaire. Pour en savoir plus sur cette pollution : Tribune de Lyon de cette semaine, en vente jusqu'au 3 octobre. Le président de l'association de défense de l'environnement WWF-France, Daniel Richard, a par ailleurs demandé ce lundi 3 octobre, à Arles, que des analyses sanguines soient menées sur les populations habitant le long du Rhône, après la découverte d'une pollution sans précédent aux PCB. "J'aimerais bien, le WWF est en train de le préparer, qu'on analyse le sang des populations le long du Rhône" afin de mesurer l'impact des PCB sur ces personnes, a déclaré M. Richard. "Tant que c'est dans les alluvions, il semble que les différents ministères ne sont pas concernés. Quand c'est dans le sang des hommes, j'espère" qu'ils le seront, a ajouté M. Richard. La consommation de poissons pêchés dans le Rhône, de Lyon à la Méditerranée, a été interdite en raison de la découverte de taux de polychlorobiphényles (PCB), plus connus sous le nom de pyralène, jusqu'à dix fois supérieures au seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans certains poissons. |