Les membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ont rejeté à la majorité des voix la proposition de la Commission européenne d'encourager la réduction des volumes de gaz carbonique émis par les avions.
L'idée d'inclure le transport aérien dans le système du commerce de quotas d'émissions de gaz à effet de serre (GES) a été repoussée par les membres de l'OACI lors de la 36e session de cette organisation, qui s'est achevée à Montréal. Institution spéciale des Nations unies, l'Organisation de l'aviation civile internationale réunit 188 pays.
Selon l'OACI, les vols commerciaux ne fournissent que 2% de la totalité des émissions de gaz carbonique, et d'ici 2050, leur part, compte tenu de la croissance de la flotte aérienne mondiale, atteindra 3% tout au plus.
La proposition de Bruxelles s'est également heurtée au refus de l'Association internationale du transport aérien (IATA) qui regroupe 260 compagnies aériennes. La commission européenne a exprimé son regret au sujet de la décision de la IATA.
En juin dernier, les ministres du Transport des 27 pays membres de l'Union européenne avaient approuvé la proposition de la Commission européenne d'inclure le transport aérien dans le système du commerce de quotas d'émission de gaz carbonique pratiqué au sein de l'UE.
Quant à la contribution que le transport aérien pourrait apporter à la lutte contre les changements climatiques sur la planète, l'Union européenne préconise une approche globale, à savoir une approche prévoyant la participation de pays tiers à cette lutte.
Selon l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), dans les pays de l'UE, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 96% depuis 1997.
Aux termes du protocole de Kyoto, signé en 1997, l'Union européenne s'est engagée à réduire de 8% ses émissions de GES sur la période 2008-2012 par rapport au niveau de 1990.
D'ici 2020, soit après l'expiration du protocole de Kyoto, l'UE se propose de réduire à titre unilatéral de 20% ses émissions de gaz à effet de serre.