Le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques Programme des Nations Unies pour le développement (CCNUCC) a annoncé aujourd'hui à Bonn le lancement du Registre de transactions internationales des permis d'émissions négociables, mettant ainsi en place l'un des principaux éléments du système de marché des permis d'émissions négociables prévu dans le Protocole de Kyoto.
Le registre est un système automatisé évolué qui permet aux pays parties au Protocole d'assurer que leurs échanges de permis d'émissions négociables sont conformes aux dispositions établies par l'instrument international.
Un communiqué de presse publié aujourd'hui par le secrétariat de la CCNUCC indique que le Japon a été le premier pays partie au Protocole à se brancher sur le registre en temps réel. D'autres pays devraient suivre son exemple très prochainement, notamment la Suisse et la Nouvelle-Zélande.
« Il s'agit d'un moment historique et d'une véritable réalisation dans le cadre de la mise en application du Protocole de Kyoto », a affirmé à cette occasion le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre, Yvo de Boer.
Les mécanismes souples prévus par le Protocole sont la négociation des émissions, le mécanisme pour un développement propre et la mise en application conjointe. Ces mécanismes permettent aux pays industrialisés d'acquérir des permis de réduction des émissions à l'étranger à des prix inférieurs à ceux qu'ils devraient pratiquer pour réduire les quantités d'émissions chez eux, contribuant ainsi aux efforts de réduction sur le plan national.
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques compte 192 parties. Ce traité est le précurseur du Protocole de Kyoto, entré en vigueur en 1997. Le principal objectif des deux instruments est de stabiliser la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à des niveaux qui excluent toute ingérence humaine nocive dans le cadre climatique de la planète.