A l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales, l’ADEME a annoncé les résultats d’une enquête menée tous les 5 ans sur les consommations et les dépenses d’énergie des communes intitulée « Energie et patrimoine communal ».
Cette enquête est un outil de référence pour les communes. Elle permet également d’évaluer les actions de maîtrise des consommations énergétiques qu’elles mettront en œuvre pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement, lancé par Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables.
Les communes, acteurs clé de l’efficacité énergétique
Plan Climat, loi POPE et Grenelle de l’Environnement matérialisent l’engagement de la France dans la maîtrise de la consommation d’énergie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les collectivités locales, notamment les communes, au plus près des citoyens, ont un rôle majeur à jouer. Investir pour améliorer la performance énergétique du patrimoine, consacrer des moyens à sa bonne gestion, permettent à ces dernières de réduire leur budget énergie.
Un suivi est indispensable pour réaliser des actions pertinentes. C’est pourquoi l’ADEME et ses partenaires mènent depuis 1990 une étude unique en son genre. Celle–ci donne la dernière vision à jour des consommations d’énergie en 2005, ainsi que l’évolution depuis 1990. L’étude, menée en Métropole, porte sur les consommations et les dépenses payées directement par les communes des bâtiments communaux, flottes de véhicules et de l’éclairage public.
2,2 milliards d’euro pour l’énergie en 2005 dont les ¾ pour les bâtiments
En 2005, la consommation totale d’énergie des communes est estimée à 32 milliards de kWh, soit 4,4 millions de tep (tonnes équivalent pétrole), cela représente un budget global de 2,2 milliards d’euros TTC (3,8 % du budget moyen total de fonctionnement).
Un bilan variable selon la taille des communes
Dans les villes de 10 000 à 50 000 habitants, la consommation moyenne d’énergie par habitant est de 606 kWh/hab soit 1,5 fois supérieure à celle d’une commune de moins de 2 000 habitants (412 kWh/hab). Le bon niveau d’équipements (sportifs, culturels…) des villes moyennes, qui constituent un pôle d’attraction important pour les autres communes des territoires voisins, peut expliquer cet écart de consommation avec les petites villes.
Des bâtiments publics gourmands en énergie.
Avec près de 21 milliards de kWh consommés en 2005, les bâtiments communaux représentent les ¾ de la consommation en énergie des communes pour une facture de 1,3 milliard d’euros (70% du budget énergie). Parmi ceux-ci les écoles représentent à elles seules 35 % des consommations.
Le gaz naturel et l’électricité sont les principales énergies consommées dans les bâtiments : le gaz naturel occupe la première place avec 53 % de l’énergie totale des bâtiment devant l’électricité (30%).
L’utilisation des énergies renouvelables reste marginale. Cependant de plus en plus de communes, notamment celles de plus de 20 000 habitants, déclarent utiliser (ou avoir des projets en cours) le bois énergie, le solaire thermique, le photovoltaïque ou la géothermie.
Enfin l’éclairage public et la signalisation sont le premier poste consommateur d’électricité des communes (47 % de la consommation d’électricité), soit 20 % du budget total énergie.
Le gaz naturel et l’électricité sont les principales énergies consommées dans les bâtiments : le gaz naturel occupe la première place avec 53 % de l’énergie totale des bâtiment devant l’électricité (30%).
L’utilisation des énergies renouvelables reste marginale. Cependant de plus en plus de communes, notamment celles de plus de 20 000 habitants, déclarent utiliser (ou avoir des projets en cours) le bois énergie, le solaire thermique, le photovoltaïque ou la géothermie.
Enfin l’éclairage public et la signalisation sont le premier poste consommateur d’électricité des communes (47 % de la consommation d’électricité), soit 20 % du budget total énergie.
Des budgets énergie qui explosent !
Après avoir progressé de 3 % entre 1995 et 2000, la consommation d’énergie finale a augmenté de 5,7 % entre 2000 et 2005. Quant à la dépense, elle fait un bond de 19,3 % entre 2000 et 2005 alors qu'elle n'avait augmenté que de 3,4 % entre 1995 et 2000. La hausse des prix des combustibles et des carburants notamment en 2004 et 2005 a donc eu de sérieux effets sur le budget énergie des communes.
Exprimée en consommation unitaire (rapportée à la population française), la progression est beaucoup plus limitée. Ainsi, avec 1,2 % d’augmentation entre 2000 et 2005, la consommation par habitant a progressé beaucoup moins vite que la consommation totale d'énergie (509 kWh/hab en 2005 contre 503 en 2000) notamment en raison de l'augmentation de la population.
Exprimée en consommation unitaire (rapportée à la population française), la progression est beaucoup plus limitée. Ainsi, avec 1,2 % d’augmentation entre 2000 et 2005, la consommation par habitant a progressé beaucoup moins vite que la consommation totale d'énergie (509 kWh/hab en 2005 contre 503 en 2000) notamment en raison de l'augmentation de la population.
Evolution des consommations par postes
Enfin, sur la période 1990-2005, la répartition de la consommation globale d’énergie a évolué : la part de l’éclairage public et des carburants a tendance à diminuer au profit de celle des bâtiments.
Bien que le nombre de points lumineux ait légèrement augmenté, la consommation de l’éclairage public reste stable, grâce une adaptation des puissances souscrites et une amélioration des équipements.
De même, une meilleure gestion des flottes, une adaptation des véhicules aux besoins et une modification des comportements ont permis la diminution des consommations de carburant bien que le parc de véhicules reste stable.
Enfin, pour les bâtiments communaux, le type d’énergie utilisé a évolué également depuis 1990. Le fioul domestique qui représentait alors 33 % de la consommation d’énergie n'en représente plus que 12 % en 2005. Le report s’effectue au profit du gaz naturel (+15 points) et de l’électricité (+9 points).
Bien que le nombre de points lumineux ait légèrement augmenté, la consommation de l’éclairage public reste stable, grâce une adaptation des puissances souscrites et une amélioration des équipements.
De même, une meilleure gestion des flottes, une adaptation des véhicules aux besoins et une modification des comportements ont permis la diminution des consommations de carburant bien que le parc de véhicules reste stable.
Enfin, pour les bâtiments communaux, le type d’énergie utilisé a évolué également depuis 1990. Le fioul domestique qui représentait alors 33 % de la consommation d’énergie n'en représente plus que 12 % en 2005. Le report s’effectue au profit du gaz naturel (+15 points) et de l’électricité (+9 points).
L’ADEME accompagne les collectivités locales dans leur politique énergétique
Si les communes ont pris conscience de la nécessité de diminuer leur consommation d’énergie, il convient de renforcer les mesures et les actions prises en la matière. C’est pourquoi l’ADEME, via la réalisation de cette étude ainsi qu’au travers d’un véritable travail de proximité et d'animation s’implique et conseille les acteurs locaux afin de les aider à rationaliser la gestion de l’énergie et diriger aux mieux leurs investissements.
Notes
Enquête « Energie et patrimoine communal » 2005 - Menée par TNS Sofres et commanditée conjointement par l’ADEME, Electricité de France et Gaz de France, avec le soutien du Groupe Energie de l’Association des Ingénieurs Territoriaux de France (AITF) auprès de 776 communes métropolitaines de plus de 500 habitants (hors Lyon, Paris et Marseille) représentant 15 000 bâtiments.
L’enquête concerne les consommations d’énergie finale et les dépenses de l’année 2005. L’enquête de terrain s’est déroulée sur 8 mois, de septembre 2006 à avril 2007.
L’enquête concerne les consommations d’énergie finale et les dépenses de l’année 2005. L’enquête de terrain s’est déroulée sur 8 mois, de septembre 2006 à avril 2007.