Ce processus de concertation rassemble, autour du Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, des élus, des associations et des représentants du monde de l'entreprise. Les premiers travaux porteront sur l'élaboration d'une réforme des contrats aidés.
Le "Grenelle de l'insertion" s'est ouvert vendredi matin 23 novembre à Grenoble.Le Grenelle qui doit durer six mois, s'organisera autour de trois groupes de travail et une dizaine de forums réunissant associations, élus, représentants de l'entreprise, a indiqué Martin Hirsch, à l'ouverture de ce processus, vendredi à Grenoble. Le forum de Grenoble dure jusqu'à samedi. La présidente du Medef, Laurence Parisot, et le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, doivent intervenir.
Le premier groupe de travail se penchera sur les objectifs et la gouvernance de l'insertion. "Il s'agit de définir quels sont les responsables, comment cela s'articule avec les autres politiques", précise le Haut commissaire aux solidarités actives. Le deuxième groupe travaillera sur les trajectoires d'insertion (contrats aidés notamment), et un troisième au rôle des employeurs, que ce soit ceux de l'insertion par l'activité économique, ou des entreprises classiques, dans l'insertion des personnes éloignées de l'emploi.
Une dizaine de forums décentralisés se tiendront sur des sujets précis, ou sur un "public" particulier. Par exemple, a-t-il dit, un forum aura lieu dans un établissement pénitentiaire sur les questions d'insertion dans les prisons, en lien avec le ministère de la Justice, un autre avec Nicolas Hulot sur le lien entre le Grenelle de l'insertion et le Grenelle de l'environnement, en janvier.
"Changer profondément le système"
Les premiers travaux porteront sur l'élaboration d'une réforme des contrats aidés. Une remise à plat des minima sociaux, en prévision d'une réforme annoncée fin 2008, sera aussi également discutée, sur fond d'expérimentation du revenu de solidarité active destiné à encourager la reprise d'emploi de certains bénéficiaires de minima sociaux, dont les Rmistes.
"Changer profondément le système"
Les premiers travaux porteront sur l'élaboration d'une réforme des contrats aidés. Une remise à plat des minima sociaux, en prévision d'une réforme annoncée fin 2008, sera aussi également discutée, sur fond d'expérimentation du revenu de solidarité active destiné à encourager la reprise d'emploi de certains bénéficiaires de minima sociaux, dont les Rmistes.
Le Grenelle de l'insertion ne sera pas constitué de "conférences qui ne débouchent sur rien", mais permettra "de sortir des propositions qui changent profondément le système", veut croire Martin Hirsch, dans un entretien paru vendredi dans France Soir.
"Le Grenelle fera intervenir les entreprises, les employeurs, les syndicats de salariés, les spécialistes de l'insertion, les associations, les usagers eux-même, les différents échelons publics (villes, départements, régions, Etat), les faire négocier et arriver à des accords comme on l'a fait sur le Grenelle de l'environnement", explique-t-il, avant d'estimer que "tous se sentent partie prenante".
"Il va forcément y avoir confrontation"
"En ce qui concerne les solutions et les responsabilités de chacun, il va forcément y avoir confrontation. Car si (...) on demande de vrais engagements, on ne va pas baigner dans l'unanimité!", reconnaît Martin Hirsch.
"Parmi les objectifs, nous souhaitons réformer les minima sociaux et les primes diverses, donner l'accès à la formation professionnelle à ceux qui en sont le plus éloignés et faire des contrats aidés non pas des impasses, mais des passerelles vers l'emploi durable", répète-t-il.
"Il va forcément y avoir confrontation"
"En ce qui concerne les solutions et les responsabilités de chacun, il va forcément y avoir confrontation. Car si (...) on demande de vrais engagements, on ne va pas baigner dans l'unanimité!", reconnaît Martin Hirsch.
"Parmi les objectifs, nous souhaitons réformer les minima sociaux et les primes diverses, donner l'accès à la formation professionnelle à ceux qui en sont le plus éloignés et faire des contrats aidés non pas des impasses, mais des passerelles vers l'emploi durable", répète-t-il.
Toutes les idées sont les bienvenues, a précisé le Haut commissaire qui précise que l'appel à projets lancé a abouti à l'envoi de 850 projets. Le Grenelle de l'insertion, ce ne sera pas "des palabres pour des palabres", "il y a l'engagement du président de la République, du gouvernement, mais rien n'est ficelé, on s'organise pour que tout les acteurs soient représentés, à eux de dire ce qu'ils veulent négocier", a affirmé Martin Hirsch. (avec AP)