Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois plaidé jeudi pour l'instauration par l'Union européenne (UE) d'une taxe carbone visant les importations des pays industriels qui, comme la Chine, l'Inde ou les Etats-Unis, ne font pas assez d'efforts en matière d'environnement.
"L'Europe doit avoir un message très clair sur ce sujet: si des pays ne font pas d'efforts, leurs produits devront acheter des quotas de CO2 ou payer une taxe en entrant en Europe", a déclaré M. Sarkozy en recevant à l'Elysée les entrepreneurs du club franco-japonais.
"La question de l'attitude de la Chine, de l'Inde et des grands pays émergents, comme l'attitude des Etats-Unis, est essentielle. Je suis pour que l'Europe donne un prix au CO2 sur un marché de quotas, que l'industrie européenne et les producteurs énergétiques européens ne reçoivent pas gratuitement ces quotas mais les achètent", a-t-il poursuivi.
"Je suis pour la concurrence mais la concurrence loyale. La concurrence déloyale ce n'est pas pour nous. Je veux la réciprocité et les mêmes règles", a insisté le chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy quitte samedi Paris pour une visite d'Etat de trois jours en Chine, considérée comme le premier pollueur de la planète, au cours de laquelle il doit évoquer les questions de lutte contre le réchauffement climatique.
Le président doit également y prôner, selon l'Elysée, des "relations harmonieuses et justes entre le dollar, l'euro, le yen et le yuan", la monnaie chinoise dont il défend une réévaluation.
Fondé en 1987, le club franco-japonais, coprésidé par les patrons français Henri Lachmann (Schneider Electric) et nippon Yoshiharu Fukuhara (Shiseido, cosmétiques) réunit 30 membres représentatifs des secteurs industriel et tertiaire des deux pays.