La conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique doit lancer les négociations pour donner une suite au Protocole de Kyoto, après 2012.
L'administration Bush, qui a rejeté le protocole de Kyoto, reste hostile à tout engagement international contraignant pour réduire les émissions polluantes.
Lancer le débat en vue de l'accord climatique qui succèdera au protocole de Kyoto après 2012. Tel est l'objectif de la conférence de l'ONU sur le climat qui s'ouvre à Bali lundi. "Cette réunion répond à une urgence désormais sans précédent", a affirmé Yvo de Boer, secrétaire de l'Onu en charge des questions climatiques. "Nous avons deux semaines très remplies qui s'annoncent, deux semaines au cours desquelles les gouvernements ont une occasion cruciale de fournir les réponses politiques à ce que nous dit la communauté scientifique", a-t-il déclaré dimanche.
Les représentants de 190 pays se réuniront en effet jusqu'au 14 décembre, avec en tête le rapport alarmant du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), dont les chercheurs prédisent sécheresses, canicules et montée des océans en conséquence du réchauffement climatique. "Il serait presque inconcevable pour moi qu'il n'y ait aucune réponse politique" à Bali aux avertissements scientifiques, a souligne Yvo de Boer.
Suivre l'exemple australien
Parmi les pays les plus hostiles au Protocole de Kyoto, les Etats-Unis, dont l'administration en place refuse tout engagement international contraignant pour réduire les émissions polluantes. Reste qu'avec la promesse du nouveau Premier ministre australien, le travailliste Kevin Rudd, de faire entrer son pays dans le protocole, les Etats-Unis pourraient devenir le dernier grand pays industrialisé à ne pas en faire partie et donc à ne pas être contraint de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. "J'espère que les Américains suivront l'exemple des Australiens", a souhaité Stavros Dimas, commissaire européen à l'Environnement.
Mais le nouvel accord doit être conclu avant la fin de l'année 2009. Un objectif très optimiste, d'autant que les Etats-Unis seront gouvernés par une nouvelle administration à partir de janvier 2009. Selon Elliot Diringer, du centre Pew sur le changement climatique mondial, un laboratoire d'idées de Washington, de nombreux gouvernements préfèreront en effet attendre de connaître la position des Etats-Unis avant de s'engager.
Convaincre les pays émergents
Autre point d'interrogation, les émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement. Car si les pays émergents, au premier rang desquels figurent la Chine
Ces pays pourraient ainsi accepter d'autres mesures que la limitation pure et simple des émissions, comme par exemple la hausse de la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité. D'autres pistes devraient également être explorées à Bali, notamment un système permettant d'inciter les pays émergents à lutter contre la déforestation. Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, lors d'un entretien téléphonique dimanche avec le secrétaire-général de l'Onu, Ban Ki-moon, lui a assuré que la Chine