Le tourisme international, victime et responsable du réchauffement de la planète: voilà en quelques mots la conclusion de la réunion de l'OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) qui s'est terminé à Carthagène en Colombie.
L'air de la chanson est connu et les paroles ne varient pas beaucoup : le touriste est une victime du réchauffement climatique (certains lieux hautement touristiques auront bientôt disparu et les touristes ne pourront plus s'y rendre en vacances) mais le même touriste est également bourreau (les émissions de gaz à effet de serre du tourisme international représentent un peu moins de 5% du total mondial, soit 1,3 milliard de tonnes par an selon l'OMT).
Et Geoffrey Lipman, sous-secrétaire général de l'OMT, de conclure qu'il ne fait pas de doute que le réchauffement climatique est devenu le défi numéro un du secteur touristique.
Face à cette conclusion, deux réactions :
1 / On hurle avec les loups et on applaudit des deux mains. Houra ! le tourisme aussi se préoccupe de l'environnement. Alléluia ! Le bon touriste doit être désormais un touriste propre !
2/ On relit ce qui est écrit quelques lignes plus haut et on se dit que le sous-secrétaire général de l'OMT devrait mesurer ses paroles et choisir ses combats.
Comprenons-nous bien : je ne mésestime en rien la gravité des faits. L'environnement et sa préservation sont un enjeu crucial pour l'industrie touristique, faut de quoi il n'y aura plus demain aucune industrie touristique. Pour autant, l'impact du tourisme sur le réchauffement climatique se chiffre aujourd'hui à 5%. Ce pourcentage, s'il n'est pas négligeable, ne suffit pas, et de loin, à expliquer la fonte du Kilimandjaro!
Suffit-il à faire de la préservation de l'écologie le combat n°1 du tourisme ? On pourrait en débattre longuement mais puisqu'on parle chiffres, il en est un qui me vient à l'esprit : 4.
4 comme 4 ans, la durée de la peine de prison a laquelle a été condamné un pédophile allemand de 43 ans pour avoir violé et séquestré 5 jeunes filles thaïlandaises de moins de 13 ans entre novembre 2002 et février 2005.
Alors, si je résume : 846 millions de touristes ont sillonné la planète en 2006. 45% de ces voyageurs l'on fait en avion et 10% ont avoué choisir leur destination de voyage en fonction de l'offre sexuelle que cette dernière représentait. A vos calculettes. Il est où, le premier combat?
Stéphanie Clément
[email protected]
Face à cette conclusion, deux réactions :
1 / On hurle avec les loups et on applaudit des deux mains. Houra ! le tourisme aussi se préoccupe de l'environnement. Alléluia ! Le bon touriste doit être désormais un touriste propre !
2/ On relit ce qui est écrit quelques lignes plus haut et on se dit que le sous-secrétaire général de l'OMT devrait mesurer ses paroles et choisir ses combats.
Comprenons-nous bien : je ne mésestime en rien la gravité des faits. L'environnement et sa préservation sont un enjeu crucial pour l'industrie touristique, faut de quoi il n'y aura plus demain aucune industrie touristique. Pour autant, l'impact du tourisme sur le réchauffement climatique se chiffre aujourd'hui à 5%. Ce pourcentage, s'il n'est pas négligeable, ne suffit pas, et de loin, à expliquer la fonte du Kilimandjaro!
Suffit-il à faire de la préservation de l'écologie le combat n°1 du tourisme ? On pourrait en débattre longuement mais puisqu'on parle chiffres, il en est un qui me vient à l'esprit : 4.
4 comme 4 ans, la durée de la peine de prison a laquelle a été condamné un pédophile allemand de 43 ans pour avoir violé et séquestré 5 jeunes filles thaïlandaises de moins de 13 ans entre novembre 2002 et février 2005.
Alors, si je résume : 846 millions de touristes ont sillonné la planète en 2006. 45% de ces voyageurs l'on fait en avion et 10% ont avoué choisir leur destination de voyage en fonction de l'offre sexuelle que cette dernière représentait. A vos calculettes. Il est où, le premier combat?
Stéphanie Clément
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